Cheikh Diba , ministre des finances et du budget du Sénégal

Pour sa troisième sortie, sur le marché financier de l’Uemoa, pour cette année 2025, à travers un emprunt obligataire par appel public à l’épargne, le Sénégal a pu lever 450 milliards FCFA.

L’opération a été sursouscrite, car le Sénégal demandait 300 milliards aux investisseurs. Cette attitude des investisseurs renseigne sur le degré de confiance qu’ils ont par rapport aux émissions du gouvernement du Sénégal. Cela malgré un contexte et une conjoncture économique très difficile. En effet, avec un endettement de presque 119% du PIB et un déficit de 14%, il est difficile de prédire de ce que sera l’avenir économique proche du Sénégal.

En plus la note du pays vient encore d’être dégradée par l’agence de notation Moody’s, et rien ne peut garantir pour le moment que la délégation du Sénégal qui s’est rendue aux assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la banque mondiale reviendra avec de bonnes nouvelles.

La mobilisation des sénégalais vivants dans la diaspora a sans doute pesé sur ce que l’on peut considérer comme un succès de cet appel public à l’épargne.  Un défi  a aussi  été relevé à travers cette opération : il s’agit de l’implication des Sénégalais de l’extérieur dans le financement du développement de leur pays.