Côte d’Ivoire : 71,1% des marchés publics attribués aux PME en 6 mois

 En Côte d’Ivoire, les PME bénéficient de mesures incitatives visant à accroître leurs parts dans les marchés publics octroyés. Ainsi, 71,1% du nombre de marchés publics passés au cours des 6 premiers mois de l’année ont été monopolisés par les PME, bien que leur part en valeur soit en baisse.

Au premier semestre 2024, la part des petites et moyennes entreprises (PME) dans le nombre total de marchés publics accordés par l’Etat ivoirien a augmenté, selon une communication du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres.

D’après les autorités ivoiriennes, la proportion des PME dans le nombre de marchés publics attribués est passée de 65,5 % au premier semestre 2023 à 71,1 % au premier semestre 2024. Cette progression contraste avec la tendance à la baisse dans le volume global des marchés publics durant la même période. « A fin juin 2024, 1829 marchés ont été approuvés contre 2074 à la même période en 2023, soit une baisse de 11,8 % », précisent les autorités.

En Côte d’Ivoire, les PME bénéficient d’un ensemble de mesures de soutien de l’Etat visant à renforcer leur accès aux marchés publics et accroître leur part dans ceux-ci. Ces mesures incluent, entre autres, la réservation de 30 % des marchés publics aux PME, la réduction du taux de la garantie d’offres, la non-exigibilité de la régularité fiscale et sociale à l’étape de la participation aux appels d’offres, ainsi que la mise en place de procédures simplifiées, plus accessibles pour ces entreprises.

Malgré ces incitations et l’augmentation du nombre de marchés attribués aux PME, leur part en valeur connaît une baisse notable. Selon le gouvernement, la valeur des marchés attribués aux PME est passée de 61,7 % à fin juin 2023 à 28,7 % à fin juin 2024, soit une chute de 33 points. Cette diminution contraste avec l’augmentation de la valeur totale des marchés publics sur la même période, qui est passée de 874 millions de dollars à fin juin 2023 à 1,2 milliard de dollars au cours des six premiers mois de 2024.

Les autorités expliquent cette situation par « l’approbation de marchés de montants élevés, dont les titulaires sont des grandes entreprises », notamment pour de grands projets d’infrastructures routières et énergétiques. En raison de leur taille et de leur capacité limitées, les PME sont généralement confinées à des projets de petite ou moyenne envergure, tandis que les plus importants en termes de valeur sont attribués aux grandes entreprises.

Cependant, grâce aux opportunités de sous-traitance autorisées, ces PME peuvent participer à de grands projets en sous-traitant une partie des marchés attribués aux grandes entreprises. Toutefois, les données fournies par les autorités ivoiriennes ne précisent pas quelle proportion de ces grands projets est sous-traitée par des PME.

(Agence Ecofin)

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