Le défi persistant que pose la criminalité transnationale organisée a été mercredi 4 septembre 2024 à Dakar au menu de la 8ème édition du Forum de la conformité d’AFREXIMBANK organisé cette année à Dakar.
Il faut noter que ce forum est placé sous le thème : « Meilleure conformité, Meilleur commerce » et axé sur la transparence des personnes morales. Madické Niang, assistant de recherche principal au GIABA et représentant du Directeur général du GIABA s’est à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de cette activité, félicité du choix de ce thème.
En effet, selon lui, ce thème de haute importance se justifie par le devoir de relever, entre autres, le défi persistant que pose la criminalité transnationale organisée, qui use de stratagèmes, à l’instar des sociétés écran et bien d’autres formes de montages ingénieux et opaques, à des fins d’utilisation abusive, pour recycler l’argent sale produit par leurs activités illicites, à travers le système financier.
“En effet, les structures d’entreprise opaques permettent aux criminels de dissimuler leurs activités illicites ainsi que leurs avoirs, derrière des façades légales. Face à cette situation, Il devient alors, une impérieuse nécessité d’organiser la résistance en misant sur la transparence et la vigilance”, a indiqué M. Niang.
Il a ainsi affirmé qu’en exigeant des informations claires et précises sur les bénéficiaires effectifs, il peut être empêché ces abus et renforcer la confiance en notre système financier.
Parallèlement, il a rappelé les problèmes auxquels font face les institutions financières par le passé, et peut-être moins à présent à identifier et connaitre de façon précise les bénéficiaires réelles de leurs clients personnes morales et constructions juridiques.
“Nous pouvons affirmer sans conteste que cette situation est, à la fois, imputable à l’absence ou l’inadéquation des cadres juridiques au plan national, voire communautaire ainsi qu’à un manque d’orientations pratiques de la part des autorités compétentes”a-t-il souligné.
Madické Niang a de ce point de vue considéré que cette situation a négativement impacté la pertinence des politiques de conformité au niveau des institutions financières et des entreprises et professions non-financières désignées (EPNFD), et qu’il importe d’améliorer.
“C’est tout le sens que nous accordons aux travaux du groupe d’action financière (GAFI) qui, en 2003, a établi une norme de transparence sur les bénéficiaires effectifs (BE), par la suite renforcée en 2012 et en 2022. Il s’agit de la recommandation 24”, a-t-il fait remarquer.