Le Premier ministre a constitué une commission chargée de ‘’réexaminer’’ les contrats signés par l’État du Sénégal avec des partenaires dans des secteurs jugés stratégiques, dans le but de défendre les intérêts du pays.
La constitution de ladite commission matérialise une promesse faite au peuple sénégalais par l’actuel parti au pouvoir, a rappelé Ousmane Sonko.
‘’La création de cette commission découle de la volonté […] du président de la République de respecter l’engagement qui a été le nôtre pendant longtemps, en tant que parti d’opposition’’, a-t-il dit en s’exprimant sur la RTS à l’occasion de la prise de fonctions des membres de cette instance.
‘’Nous avons regretté et dénoncé vigoureusement la manière dont les accords et les conventions ont été signés, le plus souvent au détriment des intérêts stratégiques du Sénégal et de son peuple’’, a ajouté M. Sonko.
La révision des contrats signés par l’État dans les domaines minier, pétrolier et fiscal est un ‘’engagement ferme’’ de Pastef, l’actuel parti au pouvoir, a-t-il dit.
‘’Nous avions pris l’engagement ferme de revenir sur ces accords, de les réexaminer et de les rééquilibrer pour l’intérêt de la nation. Nous tenons à respecter les engagements que nous prenons avec le peuple. C’est extrêmement important’’, a soutenu Ousmane Sonko.
Il a tenu à préciser que la mission de la commission chargée de la révision des contrats n’est pas de remettre en cause tout ce que l’ex-majorité présidentielle au pouvoir pendant douze ans a signé avec les partenaires de l’État. ‘’Contrairement à ce que certains ont dit, notre logique n’a jamais été de venir tout raser, tout remettre à plat et nationaliser, comme le disent certains. Ce n’est pas cela notre logique. La logique est de travailler de manière scientifique, rigoureuse et méthodique sur tous les aspects de ces conventions, le premier étant l’aspect juridique’’, a déclaré M. Sonko.
‘’Le premier exercice consistera à passer en revue ces conventions à l’aune de leurs bases juridiques et de vérifier leur conformité avec les textes juridiques’’, a expliqué le Premier ministre.
Les accords à réviser portent essentiellement sur le pétrole, les mines et la fiscalité, selon lui.
‘’Vous avez réussi, en mettant en place cette instance, à faire se rencontrer des cadres de la haute administration aux parcours et états de service remarquables’’, a dit El Hadji Ibrahima Diop, un inspecteur des impôts et des domaines à la retraite, nommé président de la commission chargée de réexaminer les contrats.
M. Diop, s’exprimant également sur la RTS, assure que l’instance qu’il dirige va s’y employer ‘’avec méthode et efficacité, pour mettre en évidence l’urgence de réviser les contrats’’.
Des avocats sont membres de la commission, qui réunit des experts de nombreux domaines.
D’importantes multinationales exercent des activités au Sénégal sur la base de contrats signés avec l’État dans divers secteurs, dont les mines et le pétrole, une ressource dont le pays est devenu producteur.
(APS)