Un fonds de la BID a injecté près de 58 milliards de francs CFA pour financer 18.000 riziculteurs sénégalais

Le fonds Lives and Livelihoods (LLF) de la Banque islamique de développement (BID) a investi près de 58 milliards de francs CFA dans l’économie sénégalaise, dans le but de promouvoir une agriculture de qualité notamment, ce dont ont bénéficié 18.000 riziculteurs, a-t-on appris lundi de son directeur régional à Dakar, Nabil Ghalleb.

Cet investissement a aussi contribué à l’amélioration de races de bétail au profit de 110.000 ménages pastoraux et a servi à la réalisation d’infrastructures de transformation, a dit M. Ghalleb au cours d’une conférence de presse donnée conjointement avec plusieurs ministres sénégalais, en marge du lancement de la mission des donateurs du fonds LLF, le Fonds pour la vie et les moyens d’existence.

“Notre partenariat financier avec le gouvernement du Sénégal a injecté 95 millions de dollars américains (58 milliards de francs CFA) dans l’économie [sénégalaise] pour garantir des intrants agricoles de haute qualité à 18.000 riziculteurs, des races de bétail améliorées au profit de 110.000 ménages pastoraux et des infrastructures de transformation qui incluent des éléments de résilience climatique […] et une meilleure prestation de services de vulgarisation aux communautés agricoles”, a-t-il déclaré.

Le fonds Lives and Livelihoods est une initiative de développement de 2,5 milliards de dollars américains (1,5 milliard de francs CFA) lancée en 2016 par la Banque islamique de développement et ses partenaires, à savoir le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement et la Fondation Bill-et-Melinda-Gates.

Le Fonds de solidarité islamique pour le développement, le Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane et le Fonds du Qatar pour le développement font partie aussi des partenaires du LLF.

 

La réunion de lancement de la mission des donateurs du fonds LLF, à Dakar, offrait l’opportunité “de discuter et d’examiner l’approche programmatique et le cadre de mise en œuvre de ses investissements de 95 millions de dollars américains dans la riziculture, l’élevage et la lutte contre les maladies infectieuses du pays”, a déclaré le directeur régional de la BID.

Des exposés des unités de gestion du projet sur les aspects techniques du programme de développement durable du pastoralisme, d’une valeur de 31 millions de dollars américains (18,6 milliards de francs CFA), ont été présentés par des experts lors de cette rencontre.

Il y a eu également des présentations sur le Programme régional de développement de la chaîne de valeur du riz – d’une valeur de 32 millions de dollars américains (19,2 milliards de francs CFA) – et le soutien au Projet d’élimination et de lutte contre le paludisme (pour une valeur de 32 millions de dollars américains).

“Améliorer les résultats sanitaires de 2 millions de personnes”

“Ces exposés spécialisés ont permis de comprendre de manière nuancée les projets sur le terrain, de dévoiler les étapes ambitieuses pour l’année prochaine et d’offrir un paysage de développement inspirant pour mobiliser davantage d’investissements dans de nouvelles zones géographiques et de nouveaux secteurs thématiques”, a dit M. Ghalleb.

Il annonce par ailleurs que la délégation se rendra sur le terrain pour “constater l’impact” des projets financés par le fonds Lives and Livelihoods.

“La mission passera une journée à Méckhé pour visiter un centre de santé qui témoigne de l’impact des interventions de lutte contre le paludisme du LLF”, a-t-il dit, soulignant qu’il a permis d’”améliorer les résultats sanitaires de 2 millions de personnes au cours des cinq dernières années”.

Selon M. Ghalleb, ce projet a permis de protéger du paludisme 71.813 enfants de moins de cinq ans et 8.400 femmes enceintes.

La délégation se rendra également sur les sites de projets de développement de la chaîne de valeur du riz et du pastoralisme durable, pour “rencontrer les communautés bénéficiaires qui tirent parti du financement innovant du LLF pour cultiver et commercialiser leurs produits agricoles”.

Le coordonnateur de la direction générale de la coopération, du financement extérieur et du développement du secteur privé au ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Aziz Fall, a salué la nouvelle approche consistant à “aller sur le terrain pour visiter les réalisations financées par les partenaires”.

(APS)

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