Il faut une réforme rapide du Francs CFA mais la sortie doit prendre du temps selon Abdou Cissé

Le débat sur la réforme du francs CFA ou carrément la sortie des pays membres est un débat qui est agité depuis un moment, le plus souvent par des activistes et des économistes. Au fil des années, ce débat a pris une ampleur surtout avec les menaces proférées par certains pays d’Afrique de passer carrément  à l’acte (Burkina, Mali et Niger)..

Tout dernièrement avec l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye au Sénégal, la menace se précise. Car son Premier ministre, Ousmane Sonko, patron du parti politique PASTEF, les Patriotes n’a jamais caché son choix  de faire évoluer la situation de la monnaie, si son parti accédait au pouvoir.

L’actuaire franco-sénégalais, Abdou Cissé, patron du groupe CISCO Consulting, un Cabinet d’Actuariat et de Finance, pense qu’une réforme rapide du francs CFA est acceptable.  « En tant que actuaire, je pense que pour réformer le francs CFA, il faut le faire très vite. » a déclaré Abdou Cissé, à l’émission Eco d’ici éco d’ailleurs, de radio France internationale (RFI).  Mais l’actuaire s’est  empressé de préciser que : « Sortir du FCFA prendra un peu de temps ».  En effet, selon lui, la démarche consistant à sortir d’une monnaie, s’organise.

Et  Abdou Cissé considère que le francs CFA  appartient aux pays africains qui l’ont en commun. Il pense que s’il y a un problème, c’est à la France de se retirer. Pour lui, la France peut se retirer complétement de la monnaie, mais le mouvement doit se faire doucement selon Abdou Cissé.

Toutefois, le fait que depuis 64 ans, les pays ayant en partage la monnaie CFA n’arrivent  pas à financer leurs économies est lié au mode d’emploi de la monnaie. M. Cissé indexe le mode d’emploi du CFA lequel doit être changé à l’en croire. L’outil est bien géré (gestion de l’inflation de la stabilité monétaire, masse monétaire etc..) mais c’est le mode d’emploi qui pose problème d’après lui. Dans ses développements, il explique que le mode d’emploi pose problème car, il n’y a  pas de flexibilité monétaire, pour pouvoir financer les économies. Et soutient Abdou Cissé, cette flexibilité monétaire doit découler de la banque centrale, la BCEAO.

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