Mabouba Diagne, le financier au secours de la souveraineté alimentaire

Mabouba Diagne, banquier d’investissement, était le vice-président chargé des finances et des services institutionnels à la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BDIC), avant sa nomination, vendredi, comme ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage.

Il fait ainsi partie de la liste des 25 ministres et 5 secrétaires d’Etat du premier gouvernement du tout nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Il est désormais chargé de la lourde tâche de développer le secteur primaire, notamment l’agriculture et l’élevage, avec comme objectif de travailler à l’atteinte de la souveraineté alimentaire.

En tant que banquier d’investissement et expert en développement international, Mabouba Diagne peut se prévaloir d’un parcours jugé exceptionnel.

Il jouit d’une excellente réputation dans le monde du financement du développement, pour avoir occupé de grands postes de responsabilités dans plusieurs régions d’Afrique.

Ses capacités de mobilisation de lignes de financement sur le marché financier sous-régional et au-delà sont louées et reconnues à travers le monde.

Parcours international exceptionnel

Avant sa nomination à la BIDC, banque d’investissement et de développement de la Cédéao, Mabouba Diagne était le directeur régional de Trade & Development Bank, au Kenya.

Dans cette institution, il était chargé de la couverture et de la structuration des transactions à Maurice, aux Comores, aux Seychelles, en République démocratique du Congo, à Madagascar, au Soudan, au Soudan du Sud, en Mozambique et en Angola.

Il a également travaillé en Afrique du Sud, en qualité de directeur régional et responsable du Groupe Corporate and Investment Banking Business, où il couvrait également la Zambie, le Botswana, le Mozambique, le Zimbabwe et le Rwanda.

A la BDIC, Diagne a accompagné en 2023 le gouvernement du Sénégal pour le Train Express Régional (TER) et la Côte d’Ivoire pour un projet d’aménagement agricole de grande envergure.

Toute cette expérience lui a permis de se tisser un vaste réseau de relations professionnelles avec de nombreux pays africains et les principales institutions financières régionales et internationales.

Pas très connu du grand public, le nouveau ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage a grandi à Yeumbeul, dans la banlieue dakaroise.

Après avoir obtenu ses diplômes – maitrise et DEA – à l’université Gaston Berger de St Louis au Sénégal, en 1995, le spécialiste des mathématiques financières appliquées à l’informatique obtient une bourse des Nations unies. Ce qui lui permet de poursuivre ses études de doctorat en Italie, en Allemagne et au Royaume-Uni, et d’entamer sa carrière internationale comme banquier d’investissement.

Mabouba Diagne parle couramment l’anglais, le français, l’allemand, l’italien et le wolof.

Il est également connu pour ses actions sociales à Gade Diagne, le village de ses grands-parents, à Diourbel (centre).

Dans une interview en ligne avec le magazine Business Africa, il déclarait ce qui suit : “L’accès à l’énergie, la souveraineté alimentaire et la création d’emplois pour la jeunesse sont les bases de l’émergence du continent africain”.  Des propos de bon augure pour la réussite de sa mission.

(APS)

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