Comme son prédécesseur, le président nouvellement élu, Bassirou Diomaye a décidé de séparer le département de l’économie de celui des finances et du budget. C’est en effet le schéma que le président Macky Sall avait adopté au sortir de l’élection présidentielle de 2019.

Les deux départements ministériels sont ainsi confiés dans le premier gouvernement du Premier ministre, Ousmane Sonko à deux personnalités dont on loue les compétences.

Il s’agit de Abdourahmane Sarr, il est nommé ministre de l’économie, du plan et de la coopération internationale et de Cheikh Diba, ministre des finances et du budget.

Abdourahmane Sarr est un ancien fonctionnaire du fond monétaire international (FMI). Il a servi cette institution financière basée à Washington, la capitale des Etats unies pendant plusieurs années. Il est docteur en économie. Très écouté par le nouveau Premier ministre qui le cite souvent dans ses interventions en public, il semble être l’homme sur qui Ousmane Sonko compte pour redorer le blason de l’économie sénégalaise.

Cheikh Diba,  est lui inspecteur des impôts et domaines. Avant sa nomination,  il occupait le poste de  directeur de la programmation budgétaire.

En tant que conseiller technique du directeur général du Budget, il a participé activement à l’implémentation des réformes budgétaires et financières depuis la transposition des directives de 2009 de l’UEMOA jusqu’à leur mise en œuvre effective, en passant par les travaux de réorganisation des services du MFB pour les adapter aux nouvelles exigences du nouveau cadre harmonisé des finances publiques selon une note du ministère des finances et du budget. La même note indique qu’il a  été aussi conseiller technique du ministre des finances et du Budget (MFB), chargé du suivi de la mise en œuvre des grands projets du Plan Sénégal Emergent (PSE) et coordonnateur du programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), au titre de l’instrument de coordination de la politique économique (ICPE).

Le nouveau ministre des finances et du budget, avec ses 16 années d’expériences est bien en terrain connu.

Il reste maintenant à réussir le pari de mettre en harmonie le fonctionnement de ces deux départements ministériels fortement dépendant l’un de l’autre. Il faudra pour cela  que ces deux profils assez intéressants forment un duo dans lequel, la complicité doit avoir une place de choix.