Samba Ndiobéne Ka, ministre de l’agriculture
Le projet de budget du Ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire est arrêté à 219 494 446 493 FCFA en autorisations d’engagement et 207 842 023 528 FCFA en crédits de paiement, indique le rapport du ministère de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire dont nous avons une copie.
Il faut préciser que l’exécution de ce budget sera principalement répartie entre les différents programmes que déroule le ministère de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire. Ainsi, les crédits attribués au programme : Pilotage, Coordination et Gestion administrative s’élèvent à 4 284 333 079 FCFA en autorisations d’engagement et en crédits de paiement. Quant au programme : Sécurisation de la base productive et Développement des infrastructures rurales, les crédits alloués audit programme sont estimés à 54 884 455 461 FCFA en autorisations d’engagement (AE) et à 43 232 032 496 FCFA en crédits de paiement (CP). Le montant alloué au programme Augmentation de la production, Diversification et Valorisation des produits agricoles est évalué à 151 259 456 670 FCFA et enfin le programme : Accompagnement à la production : Financement, Recherche, Formation et Appui-conseil s’est vu attribuer 9 066 201 283 FCFA.
Avant de voter le budget, les députés ont interpellé, Samba Ndiobéne Ka, le ministre de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire sur la présente campagne agricole, notamment à propos du prix du kilogramme d’arachide fixé à 280 FCFA. La plupart des députés ont déploré la faiblesse de ce prix en estimant qu’il ne répondait aux attentes des agriculteurs.
Par ailleurs le ministre Samba Ndiobéne Ka a est revenu entre autres sur la faiblesse des dotations allouées à la Recherche agricole, déploré la souveraineté alimentaire, la campagne agricole, l’organisation du ministère de l’agriculture de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire… qui ont été au menu des préoccupations des députés membres de la commission du développement rural. En effet, c’est au tour de ces points que les députés de cette commission ont formulé des préoccupations et suggestions.
La recherche agricole est au cœur des préoccupations des députés membres de la de la commission du développement rural, qui ont exprimé leur profonde inquiétude quant au départ enregistré de plusieurs chercheurs ces deniers temps, au niveau de l’institut sénégalais pour la recherche agricole (ISRA). Sur ce, ils ont suggéré l’amélioration significative de leurs conditions de travail, tout en interpellant le ministre sur l’état d’avancement de la révision du statut du personnel de cette structure. Les députés ont aussi souhaité être édifiés sur le nombre de techniciens agricoles que compte aussi bien ce ministère que chaque département du pays.
La structuration et l’organisation du ministère de l’agriculture et de l’équipement rural sont revenues dans les propos de certains parlementaires, qui ont estimé que c’est un ministère, qui s’apparente davantage à une compilation des projets et ont ainsi souhaité sa restructuration, pour un meilleur pilotage. Ils ont aussi considéré qu’une structure logée au sein de la direction de l’agriculture ne peut plus assurer, de manière efficiente, la gestion de la semence et ont, par ailleurs, demandé le renforcement de la reconstitution du capital semencier.
Le programme des domaines agricoles communautaire (PRODAC) a été aussi parmi les sujets évoqués par les députés, qui ont plaidé pour son rattachement à ce département, d’autant plus qu’il regorge de toutes les ressources humaines pour piloter, avec efficience, un tel programme. Ils ont, en outre, souhaité que ce programme soit ouvert aux acteurs privés pour créer un écosystème productif.
Les députés membres de la commission du développement rural se sont félicités des efforts importants consentis dans la mise en place des intrants lors de la dernière campagne agricole. Toutefois, ils ont relevé le retard enregistré dans la distribution, notamment des semences dans des localités telles que les départements de Thiès, Gossass et Darou Mousty. A cet égard, afin de créer les conditions d’une bonne campagne, ils ont plaidé en faveur du renforcement des intrants agricoles aussi bien en qualité qu’en quantité.
Idrissa GUEYE