L’économiste Kako Nubukpo, actuel commissaire de l’UEMOA, a officiellement fait acte de candidature au remplacement de Vera Songwe à la tête de la CEA. La décision appartient au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Le candidat a reconnu, dans un message sur les réseaux sociaux, que « nous sommes nombreux à être capables de diriger cette institution ». Cette fois, l’économiste peut faire état du soutien de son pays, le Togo.
Agé de 54 ans, Kako Nubukpo s’est distingué ces dernières années par ses prises de paroles tranchées, parfois à contre-courant du consensus politique ou économique. Il soutient l’abandon du franc CFA, s’opposant aux ajustements portés par la Côte d’Ivoire et la France.
Sans s’opposer à la ZLECAf, il en déplore le déploiement en ordre dispersé et l’aggravation des inégalités, qui risque, selon lui, de découler du libre-échange. Tant vis-à-vis de l’extérieur qu’à échelle régionale, il prône d’ailleurs un certain protectionnisme. Il prône par exemple une solidarité budgétaire entre les pays plus avancés et ceux plus en retard, notamment en matière de productivité. Et émet quelques réserves sur la stratégie d’exploitation des matières premières engagée par certains pays africains, rappelant les erreurs passées et les défis de l’avenir, autour du développement durable.
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