L’argent est le nerf de la guerre, dit-on. Pour renforcer les ressources du Fonds Africain de Développement (FAD) et lui permettre de jouer pleinement son rôle, le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération Amadou Hott, a lancé un plaidoyer en faveur du Fonds, à l’ouverture de la troisième réunion de la 16ème reconstitution des ressources du FAD.
Le ministre Amadou Hott lancé un plaidoyer important consistant à soutenir les pays africains à faible revenu. Ces pays sont particulièrement impactés par les conséquences des multiples crises qui frappent le continent africain.
« C’est pourquoi j’appelle les partenaires au développement à augmenter généreusement les moyens du FAD dans le cadre de cette 16ième reconstitution de ses ressources », a-t-il indiqué.
Le FAD a également besoin que ses interventions soient optimisées pour amplifier ses impacts. C’est pourquoi, le Sénégal en appelle à plus d’audace et d’approches novatrices en termes de flexibilité dans les règles d’allocation des ressources et d’accès du FAD aux marchés internationaux des capitaux.
Les donateurs ont toujours fait des efforts exceptionnels et continueront à le faire surtout dans le cadre du FAD-16.
Accès au marché des capitaux
Cependant, face à l’ampleur des besoins, à la nécessité d’accélérer les accès en Afrique et à la rareté des ressources concessionnelles, l’accès du FAD aux marchés des capitaux devient une nécessité, a-t-il plaidé.
Cet accès permettrait de créer un effet de levier pour offrir aux pays à revenu faible des financements supplémentaires plus abordables que si ces derniers se lancent sur le marché dans l’obligation de trouver des ressources pour apporter des réponses aux préoccupations urgentes de leurs populations.
En accédant aux marchés des capitaux, le FAD pourra lever 33 milliards de dollars, en complément de ses fonds propres de 25 milliards de dollars. « C’est dans cet élan que nous pourrons atteindre un objectif de billions à trillions, une initiative lancée lors de la Conférence annuelle sur le financement à Addis Ababa en 2015 », a-t-il affirmé.
Projets pour le Sénégal
La réallocation des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) constitue également une opportunité d’amplification des interventions du FAD-16. « Nos Chefs d’États et de Gouvernements ont plaidé pour la réallocation d’une partie des DTS à travers les Banques multilatérales de Développement », a-t-il rappelé, en ajoutant que le Sénégal entend poursuivre le plaidoyer pour la mise en place d’une solution technique pouvant convaincre les sceptiques.
« Pour finir, je remercie encore les donateurs pour le soutien indéfectible apporté au FAD. J’associe à ces remerciements la BAD, un partenaire privilégié du Sénégal qui a financé dans notre pays des projets emblématiques comme le TER et le Pont de la Sénégambie », a souligné le ministre de l’Economie.
Le Sénégal attend impatiemment l’aboutissement du financement de l’autoroute Dakar-Saint Louis qui est un maillon important de l’autoroute transafricaine Le Caire–Dakar, un vrai levier d’intégration des économies et des peuples africains, a-t-il déclaré.
Birame GUENE