Air Sénégal Sa connaitra-t-elle le même sort que ces devancières ? C’est la question que l’on est tenté de se poser surtout au vue des nombreuses difficultés qu’elle traverse depuis sa création. En plus de l’instabilité au niveau de son management stratégique la compagnie aérienne doit faire faire face à un important déficit.
Malgré des débuts prometteurs, avec une réelle volonté des autorités sénégalaises de mettre en place une compagnie aérienne digne de ce nom, Air Sénégal semble être dans une zone de turbulence qui dure depuis trop longtemps. Selon jeune Afrique, le déficit à Air Sénégal atteint de 60 millions d’Euros, plus de 39 milliards F CFA. A quoi cela est-il dû ? Une mauvaise gestion, de l’amateurisme. Dans tous les cas, le constat est là : le Sénégal a tenté à trois reprises de mettre sur pied une compagnie aérienne et à chaque fois, c’est un échec. Air Sénégal international a crashé malgré un décollage réussit. Sénégal Airlines n’a pas connu un meilleur sort. Et maintenant, c’est au tour d’Air Sénégal SA de connaître des difficultés.
Un bon départ pour Air Sénégal
Le projet de création d‘une compagnie aérienne nationale faisait partis d’un ensemble. Le gouvernement du président Macky Sall voulait faire du Sénégal un hub aérien. Après l’achèvement des travaux de l’aéroport international Blaise Diagne et son inauguration, les autorités ont embrayé sur la création de cette compagnie aérienne.
Pour desservir les premières destinations inscrites à son tableau de bord, Air Sénégal louera des avions. Par la suite, la compagnie aérienne se dotera d’appareils neufs de dernière génération. Cela permettra à la compagnie de se positionner sur des destinations comme Paris et New York sur lesquelles, la demande était forte et sur d’autres destinations. L’ambition affirmée était donc claire : faire de Air Sénégal une grande compagnie aérienne à l’instar de Royal Air Maroc ou encore Ethiopian Airlines. Cependant, les difficultés n’ont pas cessé de se dresser sur la trajectoire de la jeune compagnie dont des retards récurrents.
C’est ainsi que le gouvernement se débarrassera du premier Directeur général, le français Philippe Bohn nommé en août 2017. Pour le remplacer, Macky Sall choisira le brillant polytechnicien Ibrahima Kane, alors Directeur général du Fonds souverain pour les investissements stratégiques (FONSIS). Ce dernier submergé par la vague passera lui aussi à la trappe et sera débarqué à son tour le 12 juillet 2022 et remplacé par El Hadji Badara Fall. C’est maintenant à ce dernier que revient la redoutable tâche de sortir la compagnie aérienne sénégalaise de cette tempête.