C’est à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 18 novembre que la nouvelle a été annoncée. La campagne de commercialisation de l’arachide débutera le 23 novembre 2020. Cette année, le prix au producteur est fixé à 250 FCFA, soit 40 francs de plus que l’année dernière. Toutefois, des voix s’élèvent déjà pour critiquer ce prix. Certains producteurs considèrent ce prix fixé comme modique, parce que soutiennent-ils, dans les marchés parallèles, ils parviennent à vendre le kilogramme d’arachide à 300 FCFA.
Avec la présence d’autres acteurs sur le marché, les Chinois notamment, ce prix arrêté par le gouvernement, dans le cadre de la présente campagne agricole, sur proposition du Comité national interprofessionnel de l’arachide (CENIA), risque de ne pas être appliqué à l’échelle nationale, et cela au grand dam des huiliers.
Pour remporter la timbale en effet, les Asiatiques ont proposé ces dernières années des prix qui parfois constituaient le double du prix fixé par l’Etat. Si tel est le cas cette année encore, la Société Nationale des Oléagineux du Sénégal ( SONACOS), laquelle vient de signer avec l’IFTC un accord de subvention pour acquérir de nouveaux équipements d’analyse de laboratoire, pour s’assurer que son huile d’arachides répondra toujours aux normes internationales de qualité et de sécurité, et ainsi être en mesure de conquérir de nouveaux marchés internationaux se trouvera face à de grosses difficultés .
La SONACOS peinera encore cette année à boucler les 360.000 tonnes annuelles d’arachide dont elle a besoin, pour assurer sa production d’huile d’arachide.
Les producteurs d’arachides n’ont pas de contrats de vente exclusifs avec l’huilier principal du Sénégal. D‘ailleurs, quand ce dernier était pratiquement seul sur le marché, la situation des producteurs, en temps de campagne était catastrophique (bons impayés, bradage des productions à de vils prix etc.,). Il est donc sûr et certain, qu’ils vendront leur production au plus offrant comme dans un marché de pure concurrence.