Ade Ayeyemi, DG Groupe Ecobank
Le groupe Ecobank a rendu public le rapport relatif à ses résultats audités de l’exercice 2021. Dans ce document, les responsables de la banque détaillent le résultat avant impôt, le produit net bancaire, la marge nette d’intérêts, les revenus hors intérêts ainsi que les charges.
« Le résultat avant impôt s’établit à 478 millions $EU, en augmentation de 304 millions $EU (+174 %) », renseigne le communiqué de Ecobank, retraçant les résultats de l’exercice 2021.
Toutefois, précise-t-on, après retraitement de la charge exceptionnelle de 164 millions $EU au titre du goodwill en 2020, l’augmentation du résultat avant impôt est de 140 millions $, soit 41 %.
D’après les responsables de la banque, le produit net bancaire (résultat d’exploitation) atteint 1,8 milliard $EU, en hausse de 77 millions $EU (+5 %), grâce à une hausse de 37 millions $EU (+4 %) des produits d’intérêts nets et de 40 millions $EU (+5 %) des produits hors intérêts.
Hors impact du taux de change, le produit net bancaire augmente de 93 millions $EU. Cela témoigne, selon les banquiers, des avantages de leur modèle d’exploitation diversifié et des investissements continus dans les ressources humaines, la technologie et les processus.
Produits d’intérêts
La marge nette d’intérêts s’élève à 944 millions $EU, soit une hausse de 37 millions $EU ou 4 %. Les produits d’intérêts augmentent de 83 millions $EU (+6 %). Selon le groupe bancaire, ce résultat est obtenu principalement grâce à la hausse des produits d’intérêts sur les soldes des titres de placement et à la croissance, modeste, des prêts au sein des portefeuilles de la Banque des particuliers et de la Banque commerciale, partiellement compensée par la contraction de la marge nette d’intérêts.
Les charges d’intérêts augmentent de 46 millions $EU (+10 %), en raison de l’impact prononcé de la hausse des coûts de financement. En conséquence, la marge nette d’intérêts diminue légèrement à 5,1 % contre 5,3 % en 2020. Le taux d’intérêt moyen rémunérant toutes les sources de financement s’est amélioré à 2,3 %, contre 2,4 % en 2020, en raison d’un meilleur mix des dépôts.
Les revenus hors intérêts s’élèvent à 812 millions $EU, soit une hausse de 40 millions $EU ou 5 %, annoncent les dirigeants de Ecobank.
Les produits nets des honoraires et commissions augmentent de 62 millions $EU (+16 %), à 451 millions $EU. Ils sont portés par la hausse des frais de gestion de trésorerie, l’augmentation des volumes de dépenses sur les cartes de débit et prépayées et les frais liés au crédit, dans un contexte de rebond de l’activité économique sur la plupart de nos marchés.
Revenus hors intérêts
Les revenus nets de trading diminuent de 51 millions $EU (-15 %), à 296 millions $EU, principalement en raison d’une forte réduction des commissions sur opérations de change effectuées par la clientèle, détaille Ecobank.
Les autres produits, d’un montant de 65 millions $EU, augmentent de 28 millions $EU (+75 %) grâce à la vente d’actifs non stratégiques et de produits de dividendes associés aux entités détenues de certaines de nos filiales. En conséquence, la contribution des revenus hors intérêts aux revenus nets totaux (ratio NIR) s’est légèrement améliorée, à 46,2 % contre 46 % en 2020.
Les charges s’élèvent à 1,0 milliard $EU, soit une baisse de 19 millions $EU ou 2 % (-2 % à taux de change constant).
Les charges de personnel reculent de 8 millions $EU à 455 millions EU$, en raison, notamment, de la diminution des effectifs, expliquent les banquiers.
Réductions de coûts
Les dotations aux amortissements augmentent de 4 millions $EU pour atteindre 109 millions $EU, grâce au renforcement des capacités numériques et mobiles destinées à améliorer l’expérience client et à stimuler la croissance des revenus.
Les autres charges diminuent de 16 millions $EU, une baisse qui s’explique en partie par des coûts non récurrents de restructuration de 31 millions $EU engagés en 2020.
Globalement, les réductions de coûts bénéficient de notre stratégie « One Bank », « Manufacture Centrally, Distribute Locally », portée par des initiatives telles que nos centres de coûts régionaux (RCC) et d’autres changements structurels visant à réduire les coûts.
Par conséquent, le coefficient d’exploitation (coefficient d’efficacité) s’est amélioré pour atteindre un niveau de 58,9 %, le plus bas depuis dix ans, contre 62,7 % en 2020. Par ailleurs, précise Ecobank, le coefficient coût/actifs, qui mesure les coûts par rapport aux actifs moyens, s’améliore à 3,9 % contre 4,3 % en 2020.
Birame GUENE