Près de 500.000 producteurs ont souscrit une assurance auprès de la CNAAS en 2021

Près de 500.000 producteurs ont souscrit en 2021 à une assurance d’un montant de 1 milliard de francs CFA auprès de la Compagnie nationale d’assurance agricole du Sénégal (CNAAS), a-t-on appris lundi de son directeur technique et commercial.

‘’En 2021, la compagnie d’assurance a couvert près de 500.000 producteurs qui ont payé 1 milliard de francs CFA, et l’État du Sénégal a subventionné de 50 pour cent de ce montant’’, a dit Omar Cissé Sow dans un entretien avec l’APS, à la fin d’un atelier de vulgarisation des missions de la CNAAS et de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF).
‘’Près de 322.000 producteurs et éleveurs agricoles sinistrés ont reçu près de 900 millions de francs CFA’’ en guise d’indemnisation, a indiqué M. Sow.
Selon lui, l’assurance des producteurs et des éleveurs contre l’ensemble des risques pouvant avoir un impact sur leur activité figure parmi les missions de la CNAAS, qui est logée au ministère des Finances.
Selon Omar Cissé Sow, la compagnie propose plusieurs produits, dont l’assurance perte de récoltes contre les ravageurs (insectes, oiseaux, etc.), l’assurance déficit pluviométrique ou encore celle ayant trait à la mortalité du bétail ou de la volaille pour les éleveurs.
L’équipement agricole, le matériel lourd essentiellement, et le secteur de la pêche sont également pris en compte, a précisé M. Sow.
La CNAAS prend également en charge les dégâts subis par les embarcations en haute mer, les pertes de filets et de moteurs en cas de responsabilité civile, et les accidents en haute mer pour l’équipage.
Pour le médiateur financier des assurances de l’OQSF, il était important de ‘’vulgariser le dispositif de médiation encore méconnu des assurances et des banques auprès des populations, celles du monde rural surtout’’.
‘’L’observatoire a été créé en 2009 par l’État’’, lequel l’a doté de ‘’deux médiateurs en banque et en assurance, qui ont pour rôle de pacifier les relations entre les établissements financiers, les assurances et leur clients’’, a rappelé Amadou Kane Diallo.
‘’Ce dispositif est gratuit, car au lieu d’aller au tribunal, ces médiateurs peuvent être interpelés’’ pour ‘’instruire’’ un dossier, a-t-il expliqué.
M. Diallo signale que des ‘’solutions’’ ont été trouvées à 94 pour cent des cas de médiation reçus.
Lors de l’atelier, a-t-il indiqué, plusieurs contraintes liées au développement de l’agriculture ont été évoquées, dont l’accès au crédit, au foncier et aux intrants.
Des experts ont souligné la nécessité de renforcer l’éducation financière des producteurs pour améliorer leur productivité.
Après Foundiougne, Kaolack et Kaffrine, des rencontres de ce genre se tiendront à Koungheul (centre) et à Tambacounda (est).
(APS)

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