Dans un contexte où la dépréciation du naira impacte négativement ses résultats financiers, la zone CFA a été un relai de stabilité et de croissance pour United Bank for Africa au cours du premier semestre 2021.
Au cours du premier semestre 2021, les filiales situées dans les pays qui ont en commun l’utilisation du franc CFA ont été un relai de croissance pour United Bank for Africa (UBA) qui a son siège à Lagos au Nigeria, peut-on constater de la communication financière du groupe.
Leur contribution collective au bénéfice net de l’entreprise fondée et présidée par le milliardaire nigérian Tony Elumelu est annoncée à 29,7 milliards de nairas (67,45 millions $). Cela représente 49% du résultat net déclaré par le groupe, une participation en hausse lorsqu’on la compare aux 45% de la même période en 2020. C’est aussi mieux que la progression du bénéfice net global qui n’a évolué que de 36% sur la même période d’analyse.
La filiale la plus performante est celle du Bénin, avec un bénéfice local de 2,3 milliards de nairas, en hausse de 173%. La plus forte contribution au bénéfice de UBA, toutes les zones économiques confondues, revient à la filiale ivoirienne pour laquelle est déclaré un résultat net de 7,5 milliards de nairas.
Dans l’ensemble, la zone UEMOA a été très rentable pour UBA. Le produit d’exploitation bancaire consolidé des filiales qui y sont actives a progressé de 48,7% pour un bénéfice net en hausse de 143%. Même au Mali où le groupe financier a des défis, il est parvenu à réduire ses pertes de 121%. Le seul pays de la zone CFA qui n’a pas participé à ce relai de croissance est le Cameroun, avec une contribution au bénéfice qui est en baisse de 21%, malgré une augmentation de 34% sur le chiffre d’affaires.
UBA n’a pas particulièrement commenté cette performance de ses filiales de la zone franc CFA. Il n’est pas exclu au-delà des performances améliorées sur le chiffre d’affaires que cela soit le fait de la dévaluation du naira qui a perdu 24% de sa valeur sur le premier semestre 2021, face à un franc CFA demeuré quasi stable du fait de sa structure. Avec une monnaie nigériane plus faible, la conversion des performances des filiales de la zone CFA devient plus importante.
Dans l’ensemble, UBA a déclaré un bénéfice net comptable de 60,5 milliards de nairas sur les 6 premiers mois de l’année. Cependant, si on prend en compte des pertes potentielles, mais non encore réalisées qui peuvent impacter la valeur de certains de ses actifs financiers, justement du fait de la dépréciation de sa devise principale (le naira), son bénéfice net financier est de 40,3 milliards de nairas, en baisse de 37% par rapport à celui de la même période en 2020.
(Agence Ecofin)