3280 milliards de FCFA, c’est la rondelette somme qui devrait revenir au siège de la Bceao, si on en croit, l’Agence France presse (Afp), repris par la Magazine de l’Afrique. Selon l’AFP, Paris serait en train d’effectuer le transfert des 5 milliards d’Euros qui se trouvaient dans les coffres de la Banque de France et appartenant aux pays de l’Uemoa. Cet argent représentait les réserves de changes obligatoires que les pays de l’Afrique de l’ouest étaient obligés de garder, dans les coffres de la banque de France. C’est peut-être le début de la concrétisation du désengagement de la France, au niveau de la zone CFA. En effet, en vertu de l’accord d’Abidjan entre Emmanuel Macron et Alassane Ouattara, alors président en exercice de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), intervenu en décembre 2019, il était prévu, dans la foulée du passage du FCFA, à l’Eco, le rapatriement de cet argent, à Dakar. Si cette nouvelle venait à être confirmée, par les autorités monétaires de la zone, elle signifiera, la satisfaction d’une très vieille revendication. Abdoulaye Wade alors président du Sénégal l’avait posé sur la table. Sans soutien véritable de ses collègues chefs d’Etats, sa demande était restée lettre morte. Toutefois, les revendications devenues très fortes de la société civile ouest africaine et de certains politiques, s’agissant de cette question, a certainement joué sur la décision française, de rapatrier les réserves de changes, à Dakar. Même si, pour le magazine de l’Afrique, c’est un moyen, pour le président français, Emmanuel Macron, d’éviter la question délicate de l’avenir de l’Eco (qui doit remplacer le franc CFA) à l’occasion du prochain de la Finance africaine qui, aura lieu à Paris, dans quelques semaines.