Cheikh Diba, ministre des finances du Sénégal
Le déficit budgétaire du Sénégal s’est fortement réduit au 1er trimestre de l’année 2025 et s’est établi à 162,5 milliards de francs CFA contre 427,1 milliards francs CFA à la même période, l’année précédente, soit une forte contraction de 62%, selon les données officielles, informe un article du site d’informations économiques Sikafinance.
« Cette amélioration substantielle découle d’une progression de 12,1% à 1019,5 milliards francs CFA des recettes là ou les dépenses ont diminué de 1,3% à 1181 milliards francs CFA », révèle encore l’article de Sikafinance.
Signalons qu’une bonne tenue des recettes fiscales s’ajoute à la réduction du déficit budgétaire de notre pays. En effet, les recettes fiscales, qui constituent 94% des recettes totales, ont enregistré une croissance de 10,5% par rapport à fin mars 2024 (+91,6 milliards francs CFA). Simultanément, les recettes non fiscales (représentant 6% des recettes totales) ont bondi de 56% à 57 milliards francs CFA sur la période sous revue.
Cette progression des recettes est notamment soutenue par la bonne performance du recouvrement des impôts directs avec une progression de 73,7 milliards francs CFA des taxes sur les biens et services intérieurs et du fonds de sécurisation des importations des produits pétroliers (FSIPP), qui a progressé de 5,8 milliards francs CFA, atteignant respectivement 387 milliards francs CFA, 250,9 milliards francs CFA et 22,3 milliards francs CFA.
L’article note toutefois que cette croissance a été tempérée par une baisse des droits d’enregistrement et de timbre, qui ont régressé de 4,8 milliards francs CFA et des droits de douane sur le pétrole, qui ont aussi reculé de 4,5 milliards francs CFA à fin mars 2025.
Idrissa GUEYE
