
La banque d’investissement et de développement (BIDC) de la CEDEAO et l’assurance pour le développement du Commerce et de l’Investissement en Afrique (ATIDI) ont signé en marge des assemblées annuelles 2025 du groupe de la banque africaine de développement (BAD), à Abidjan, un protocole d’accord visant à renforcer l’appui au secteur privé dans la sous-région ouest-africaine, informe un communiqué transmis à notre rédaction.
« Ce protocole établit un cadre général de coopération entre la BIDC et ATIDI, visant à réduire les risques liés aux transactions du secteur privé dans la sous-région afin d’attirer les investisseurs et d’apporter des ressources plus compétitives », détaille cette source.
Notons qu’en vertu de cet accord, les deux institutions collaboreront, pour apporter des solutions aux activités économiques dans les secteurs clés, tout en contribuant à l’expansion de l’industrie, au développement des infrastructures et à la mise en place d’une chaîne de valeur régionale.
Réagissant à la signature de cet accord, Dr George Agyekum Donkor, le président de la BIDC a souligné l’importance de continuer à mettre en œuvre des stratégies, qui favorisent un climat des affaires propice à l’accélération des flux de financement du secteur privé pour le développement des infrastructures, tout en mettant en exergue les notations de crédit internationales louables des États membres tels que le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Cap Vert.
« L’assurance-crédit est un outil stratégique, pour atténuer l’impact des défis macroéconomiques et politiques auxquels la sous-région est confrontée, afin d’attirer des financements à de meilleures conditions pour soutenir l’agenda de développement des Etats Membres de la CEDEAO », a déclaré M. Agyekum Donkor.
Parallèlement, le président de la BIDC a indiqué qu’avec une population qui devrait dépasser les 500 millions d’habitants d’ici 2040 et l’urbanisation qui entraîne de nouvelles demandes numériques, en matière d’infrastructures et d’énergie, la pression pour financer le développement durable n’a jamais été aussi cruciale pour la sous-région ouest-africaine.
Manuel Moses, le directeur général d’ATIDI a quant à lui, fait remarquer que ce protocole d’accord marque une étape importante à plusieurs égards.
« Tout d’abord, il représente une étape concrète vers l’amélioration de l’accès au financement pour le secteur privé, en particulier pour les PME, qui constituent l’épine dorsale de l’économie africaine. Il renforce notre engagement commun à faire progresser l’intégration régionale, un pilier essentiel de la marche de l’Afrique vers la transformation économique », a-t-il relevé.
Il a continué, en affirmant que le « plus important encore est que ce protocole d’accord reflète la nécessité et la puissance d’une collaboration stratégique entre les principaux acteurs du financement du développement ».
Selon M. Moses, ce n’est qu’en mettant leurs forces en commun que des institutions telles que la BIDC et ATIDI pourront atteindre le niveau requis, pour créer l’impact souhaité sur le développement et permettre des investissements transformationnels au profit des citoyens de la CEDEAO.
« ATIDI ne ménagera aucun effort pour faire de ce partenariat un partenariat dynamique, prolifique et fructueux », a-t-il aussi promis.
Idrissa GUEYE