La chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD) et le fonds de développement et de solidarité municipal (FODEM) en partenariat avec CGA digital comptent s’associer, afin d’aider les entreprises à disposer d’états financiers clairs et bien structurés. Il faut noter que l’objectif de cette démarche est de donner les possibilités à 75 entreprises d’obtenir et structurer leurs états financiers.

À propos de l’adhésion de la chambre de commerce de Dakar à cette activité, Ibrahima Lo, vice-président de l’institution consulaire a argué du fait que pour une entreprise, les états financiers ne sont pas seulement une obligation administrative, ils sont avant tout un outil de gestion, de transparence et de prise de décision.

« Un accompagnement visant à aider les entreprises à obtenir et structurer leurs états financiers me semble essentiel pour le développement et la pérennité de nos entreprises. Les états financiers sont avant tout un outil de gestion, de transparence et de prise de décision. Ils permettent d’accéder aux financements, d’attirer des investisseurs et de planifier l’avenir avec certitude et sérénité », a relevé le vice-président de la CCIAD.

Ainsi, s’exprimant à l’occasion de la cérémonie lancement du programme d’assistance technique en gestion comptable et financière gratuit, dédié à l’accompagnement d’entreprises dans l’obtention de leurs états financiers, M. Lo a  fait constater que ces documents constituent un véritable passeport pour la croissance et la durabilité.

Il a cependant fait remarquer  que de nombreuses entreprises, notamment les petites et moyennes entreprises (PME), rencontrent encore des difficultés dans l’établissement de ces documents.

« Parmi les difficultés rencontrées, nous pouvons noter principalement des ressources financières et humaines limitées et le manque d’expertise comptable. C’est pourquoi la Chambre de Commerce a décidé d’agir en collaboration avec ses partenaires CGA digital, FODEM, GIZ, banque mondiale etc., afin de mettre en place un projet d’appui à la formalisation des entreprises », a-t-il dit.

Il a de ce point de vue soutenu qu’en tant qu’Institution consulaire de Dakar, l’engagement de la CCIAD est aujourd’hui de créer un environnement où chaque entreprise, quelle que soit sa taille, puisse prospérer en s’appuyant sur des bases financières solides et d’avoir une gestion financière saine et transparente, condition indispensable à son succès et à sa croissance, selon lui.

Parallèlement, il s’est dit convaincu que la synergie d’actions autour de cette activité permettra de bâtir ensemble un environnement économique plus solide où chaque entrepreneur peut prospérer en toute confiance.

Le vice-président de la CCIAD a rappelé aux entrepreneurs que ce projet est avant tout le leur, conçu pour les aider et faire vivre l’économie sénégalaise. Ainsi, il les a invités à s’en saisir pleinement et à en tirer le meilleur parti.

Mme Samb Aminata Diop, Directrice Générale FODEM a abondé dans le même sens que M. Lo, en signalant que l’accès au financement constitue un défi majeur pour les entrepreneurs sénégalais, non sans faire observer que l’élément fondamental, qui conditionne cette accessibilité est la formalisation comptable.

« Aujourd’hui, moins de 3 % des entreprises au Sénégal respectent une comptabilité conforme aux normes en vigueur, notamment leurs chances de croissance et de pérennisation. Face à cette réalité, le FODEM, en tant qu’outil stratégique de la ville de Dakar, s’engage activement dans la structuration des entreprises locales, afin de renforcer leur accès aux opportunités de financement », a-t-elle dit.

Elle a d’ailleurs informé que c’est dans ce cadre que le FODEM a initié, en partenariat avec CGA Digital, un programme d’accompagnement de 400 entreprises pour les aider à structurer leur gestion comptable et financière.

Revenant sur le rôle du FODEM dans la formalisation des entreprises, elle a soutenu qu’en tant qu’instrument de la ville de Dakar dédié à l’appui aux entrepreneurs, la structure joue un rôle central à travers un accompagnement technique et financier pour la formalisation des entreprises informelles.

Mme Samb a par ailleurs fait remarquer que l’économie informelle, bien que dynamique et créatrice d’emplois, rencontre plusieurs obstacles majeurs dont notamment un manque de traçabilité financière, rendant les entreprises invisibles aux banques et aux investisseurs.

La patronne du FODEM a aussi listé les difficultés d’accès aux financements, faute d’états financiers conformes aux normes requises et un coût perçu comme élevé pour la gestion comptable, freinant ainsi la volonté de formalisation des TPE et PME.