La société minière Grande Côte Opérations (GCO) va restituer prochainement à l’Etat du Sénégal 900 hectares de terre sur lesquels s’exerçaient ses activités après les avoir réhabilités, a-t-on appris de son directeur général, Frédéric Zanklan.
« À ce jour, 85 hectares ont déjà été réhabilités et remis à l’État, tandis que 900 autres hectares sont prêts à être restitués après leur exploitation. Ces zones ont été entièrement reboisées suite aux interventions » de GCO, a-t-il déclaré.
M. Zanklan s’entretenait avec des journalistes, jeudi, à l’issue d’une visite guidée organisée de six sites exploités par Grande Côte Opérations (GCO), dont une usine de séparation des minéraux et un site touristique dénommé Oasis du désert, sous l’égide du Collectif d’actions pour le littoral, regroupant une quarantaine d’organisations de Saint-Louis au Cap-Skiring.
Selon son directeur général, GCO a terminé de réhabiliter les terres en question, que « l’État peut désormais attribuer aux agriculteurs ou utiliser à d’autres fins ».
Il a précisé que « le processus de réhabilitation est systématique parce que dès qu’une zone est exploitée, elle est réhabilitée puis restituée aux autorités pour un usage futur ».
« Le processus de restitution ne se limite pas à la fin de la vie de la mine, mais se déroule au fur et à mesure de l’exploitation. C’est un effort continu », a souligné M. Zanklan.
Mbacké Seck, écologiste et représentant de l’organisation Sentinelle de la Baie de Hann au sein du Collectif d’actions pour le littoral, a exprimé « son impression positive » à l’issue de la visite.
« Nous avions beaucoup de préjugés sur l’impact environnemental et social de cette exploitation. Après cette immersion, beaucoup de ces préjugés sont tombés », a-t-il ajouté.
Il a salué « les efforts de reboisement et de restauration entrepris par [la société minière] », estimant que la restitution de 900 hectares où la nature reprend ses droits est un exemple de bonne volonté pour protéger un littoral fragile.
Mbacké Seck dit également apprécier « les initiatives communautaires de la GCO, notamment la construction de villages de recasement avec infrastructures modernes, ainsi que le soutien aux périmètres maraîchers ».
« Ces actions contribuent à la sécurité alimentaire et peuvent servir de modèle pour d’autres entreprises minières en Afrique », a-t-il indiqué.
La société GCO, détenue à 90% par la société minière française Eramet et à 10% par l’État sénégalais, exploite le zircon au Sénégal depuis 2014, mais aussi de l’ilménite, du rutile et du leucoxène. Des minerais qui permettent de produire de la céramique ou des pigments blancs dans la peinture, le plastique ou le papier.
GCO dispose d’une drague flottante et d’une usine de triage de sable vers le nord du Sénégal, le long de la côte atlantique, notamment dans la zone de Lompoul, dans la région de Louga.
APS