L’Algérie veut investir 1,5 milliard $ dans la Banque des BRICS

 En soutenant activement la banque des BRICS, l’Algérie espère non seulement diversifier ses partenariats financiers, mais aussi accéder à des sources de financement alternatives.

Malgré le refus de sa candidature aux BRICS en août 2023, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune (photo), a confirmé que l’Algérie injecterait 1,5 milliard de dollars dans le capital de la Nouvelle banque de développement des BRICS, qui dispose actuellement d’un capital autorisé de 100 milliards de dollars, dont 50 milliards sont déjà souscrits. Cette décision intervient après une réévaluation stratégique de l’adhésion d’Alger à ce bloc économique.

Lors d’une allocution télévisée, le samedi 5 octobre, M. Tebboune a confirmé que, bien que l’Algérie ne priorise plus l’adhésion complète aux BRICS, elle reste déterminée à soutenir les initiatives de financement des pays émergents via cette banque.

« Nous comptons participer [à la banque des BRICS, Ndlr] à hauteur de 1,5 milliard de dollars pour l’achat d’actions. C’est une étape importante. La banque des BRICS est considérée comme la nouvelle banque de développement, équivalente à la Banque mondiale, avec un capital aussi significatif que celui de cette dernière », a déclaré le président algérien.
« Cette contribution est cruciale, car elle offre une alternative aux institutions financières internationales telles que la Banque mondiale », a-t-il insisté.

L’Algérie avait initialement manifesté un intérêt marqué pour rejoindre les BRICS, notamment lors des réunions d’août 2023. Cependant, des obstacles économiques, comme sa dépendance aux hydrocarbures, avaient freiné sa candidature, au bénéfice d’autres pays tels que l’Egypte et l’Ethiopie. Des raisons que le président nouvellement réélu réfute d’ailleurs. Cette exclusion a suscité un débat interne sur la pertinence de cette adhésion, et Alger précise maintenant avoir finalement ajusté ses ambitions.
« L’Algérie ne souhaite pas intégrer un groupe où elle n’est pas désirée », a déclaré le président Tebboune. « Nous voulions adhérer pour des raisons bien définies, mais quand nous avons vu la tournure que prenait cette organisation, notre volonté a changé », a-t-il ajouté.

Quatrième puissance économique d’Afrique, l’Algérie cherche à renforcer son influence sur la scène internationale, malgré le rejet de sa candidature aux BRICS en août 2023. L’économie algérienne reste fortement dépendante des hydrocarbures qui représentent environ 60 % des recettes budgétaires et près de 95 % de ses exportations. De plus, le secteur des hydrocarbures contribue à hauteur de 20 % au produit intérieur brut (PIB) algérien.

(Agence Ecofin)

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