Créée en 2016, sous le magistère du Président Macky Sall, la compagnie aérienne, Air Sénégal a toujours navigué dans un ciel sombre, laissant souvent penser qu’elle connaîtra tôt ou tard un crash comme ces devancières, à savoir Air Sénégal international et Sénégal Airlines. En effet, les difficultés n’ont cessé de se dresser sur le trajet de la jeune compagnie aérienne depuis sa naissance en 2016. Elles entraineront le limogeage de son premier Directeur général, le français Philippe Bohn, nommé en août 2017 et son remplacement par Ibrahima Kane. Ce dernier sera remercié à son tour, en juillet 2022. Il est remplacé par El hadji Badara Fall. Malgré tout, la compagnie a continué à vivre des situations difficiles. Et la dernière en date, c’est la révélation d’une dette de dix millions de dollars que la compagnie aérienne sénégalaise doit à Carlyle Aviation, une société de leasing d’avions. Cette dernière aurait même obtenu de la justice américaine ; la saisie de quatre des appareils d’Air Sénégal. Pour ne rien arranger, Air Sénégal est obligée face à cette situation, de suspendre certaines de ses vols comme celles à destination du Gabon et du Cameroun, à partir du mois de septembre 2024.
Cependant, en dépit de cette « situation de crise », le ministre des transports aériens du nouveau gouvernement a déclaré qu’ « Il est hors de question de déclarer faillite et de créer une autre compagnie ». Il a ainsi donné des assurances sur les dispositions du nouveau régime à tout faire pour sauver Air Sénégal. Il a parlé de « redynamiser la compagnie ».
La situation financière difficile que traverse la compagnie est en train d’être géré si on en croit le ministre. Il a en tout cas déclaré : “Nous sommes en train de payer les dettes d’Air Sénégal au niveau national et international, car nous voulons tout faire pour remettre la compagnie sur pied”. Cette dette est estimée à plus de 100 milliards FCFA.
Mais, il faudra sans doute changer de stratégie. Car celles mises en œuvre depuis la naissance de la compagnie maintiennent en permanence cette dernière dans une zone de turbulences. Cela montre clairement que les choix stratégiques effectués par la compagnie aérienne n’ont pas été bons (Achat d’appareils neufs, ouverture d’autres lignes etc.).
Dans la recherche de solutions et dans une « démarche participative et inclusive », le nouveau ministre des transports aériens, El Malick Ndiaye propose de développer ce qu’on appelle la stratégie du holding. Pourvu qu’elle soit la solution miracle pour la compagnie aérienne du Sénégal.