Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), Jean-Claude Kassi Brou, a rappelé hier aux Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) l’importance capitale de respecter les critères de convergence macroéconomique devant favoriser le lancement de l’Eco, la monnaie régionale.
“… Le respect des critères de convergence macroéconomique demeure un défi majeur. Les Etats membres de la Communauté devraient donc poursuivre leurs efforts déjà largement entamés pour le respect des critères, afin de créer les conditions propices au lancement de l’ECO, la monnaie régionale”, a-t-il déclaré dans son discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture de la 64e réunion ordinaire du Comité des gouverneurs des banques centrales des Etats membres de la Cedeao.
Auparavant, M. Brou a évoqué les défis sécuritaires et les effets du changement climatique qu’il consdère comme des facteurs affectant la stabilité macroéconomique de la région et fragilisant les perspectives économiques.
“Dans cet environnement difficile, les contraintes de financement résultant de la hausse des taux d’intérêt à l’échelle mondiale continuent de peser sur les performances économiques de nos Etats“, a-t-il souligné.
A titre d’illustration, il cita le ralentissement en 2023 de la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de la Cedeao. Un ralentissement de l’activité économique qui, selon lui, s’est accompagné d’une hausse de l’inflation qui a atteint un niveau au-dessus de l’objectif des banques centrales.
C’est en considération de ces conditions difficiles que le gouverneur de la Bceao attire l’attention des chefs d’Etats de la Cedeao sur l’importance du respect des critères de convergence macroéconomique pouvant favoriser l’avènement de l’Eco.
Des dossiers importants soumis à l’examen
Au cours de cette rencontre non permise aux représentants des médias, plusieurs dossiers importants devraient être examinés.
D’abord, il y a le rapport d’activités du Directeur général de l’Agence monétaire de l’Afrique de l’ouest (AMAO) qui passe en revue les opérations et les activités de l’Agence au cours du premier semestre 2024. Il donne un aperçu de la surveillance multilatérale sur les économies des Etats membres de la CEDEAO et fait le point sur les autres activités menées par l’Agence au titre de la Feuille de route pour le lancement de l’ECO.
Ensuite, il y a le rapport sur la convergence macroéconomique des Etats membres de la CEDEAO. Il analyse essentiellement les évolutions économiques dans la région et retrace les performances de nos pays, en matière de respect des critères de convergence au titre de l’année 2023 ainsi que les perspectives pour 2024.
D’abord, il y a le rapport d’activités du Directeur général de l’Agence monétaire de l’Afrique de l’ouest (AMAO) qui passe en revue les opérations et les activités de l’Agence au cours du premier semestre 2024. Il donne un aperçu de la surveillance multilatérale sur les économies des Etats membres de la CEDEAO et fait le point sur les autres activités menées par l’Agence au titre de la Feuille de route pour le lancement de l’ECO.
Ensuite, il y a le rapport sur la convergence macroéconomique des Etats membres de la CEDEAO. Il analyse essentiellement les évolutions économiques dans la région et retrace les performances de nos pays, en matière de respect des critères de convergence au titre de l’année 2023 ainsi que les perspectives pour 2024.
Puis, il y a le point relatif au cadre commun de la politique monétaire met en évidence les fondements institutionnels et juridiques de la politique monétaire commune pour la région. Il aborde les questions opérationnelles indispensables pour le fonctionnement satisfaisant de la future Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest.
Le renforcement de la supervision bancaire transfrontalière dans la région devrait également être évoqué. Ce point est essentiel à la réussite de l’intégration du secteur financier dans le cadre du Programme de Coopération Monétaire de la CEDEAO. A cet égard, il s’agit d’évaluer l’état de la réglementation et de la supervision des activités bancaires transfrontalières au sein de la Communauté et d’identifier les réformes à mettre en œuvre pour un secteur bancaire solide et résilient.
Enfin, “last but not least”, étant donné que l’émission d’une Monnaie Digitale de Banque Centrale a des implications pour la politique monétaire et la stabilité financière, il s’est avéré important de conduire une étude pour analyser son impact sur le programme de Coopération Monétaire de la CEDEAO. Cette étude devrait être examinée par les banquiers en chef.
equonet.net
