Après la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Kenya, le Sénégal vient d’émettre un eurobond arrivant à échéance en 2031. Pour les analystes, l’opération montre un regain de confiance des investisseurs envers la future économie pétro-gazière, désormais dirigée par Bassirou Diomaye Faye.
Le Sénégal vient de réussir une levée de fonds de 750 millions $ sur le marché international de la dette, la quatrième opération du genre cette année, pour un pays subsaharien, L’information a été révélée par l’agence de presse Bloomberg citant des sources proches du dossier.
L’eurobond, émis en deux tranches (500 millions $ et 250 millions $), est assorti d’un taux d’intérêt de 7,75% et d’une maturité de 7 ans. L’article de Bloomberg ne précise pas les raisons qui motivent cette nouvelle levée de fonds, mais l’opération intervient dans un contexte où le nouveau président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko, prennent encore leurs marques pour déployer leur programme économique et politique.
Pour les analystes, la réussite de cette opération souligne un regain de confiance des investisseurs envers le Sénégal, après les perturbations pré-électorales qu’il a connues. Le pays a en effet obtenu un taux d’intérêt inférieur à celui du Bénin (7,9%) et du Kenya (10,37%) sur leurs récents eurobonds. Cependant, la meilleure performance reste pour l’instant détenue par la Côte d’Ivoire, qui a réussi à lever en janvier dernier, 2,6 milliards $ pour un taux d’intérêt de 6,61%.
Il faut souligner que le Sénégal s’apprête à devenir, dès cette année, l’un des principaux producteurs de pétrole et de gaz d’Afrique subsaharienne, grâce à d’importantes découvertes réalisées au cours de la dernière décennie dans le secteur des hydrocarbures. Cette perspective devrait doper la croissance du pays, attendue à 8,3% cette année, d’après le FMI.
Elu sur la promesse de réformes, le président Diomaye Faye a entrepris un projet d’assainissement des finances publiques, dont l’un des objectifs affichés est de réduire la dette et son service, qui pèsent sur les finances publiques. Alors que les nouvelles autorités comptent également capitaliser sur les ressources pétro-gazières pour mener ces réformes, le chef d’Etat a également promis de renégocier les termes des contrats d’exploitation signés par son prédécesseur.
(Agence Ecofin)