Les banques africaines invitées à des augmentations de capital très importantes pour combler les lacunes

Omar Ben Yedder, le président du jury des Trophées African Banker, a invité les banques et institutions financières africaines à procéder à des augmentations de capital très importantes, afin de combler les lacunes en matière d’infrastructures, de commerce, de climat et de financement des petites et moyennes entreprises (PME).

Ben Yedder soutient que les banques devront être soutenues dans cette démarche par les décideurs politiques de manière beaucoup plus significative.

« Les banques et les institutions financières traversent une période de transition importante et jouent un rôle essentiel dans le financement de la croissance, en particulier avec le retrait de nombreuses banques internationales du continent », a-t-il souligné, non sans faire remarquer, qu’on assiste également à de « nouvelles réformes et à de nouvelles exigences » en matière de capital pour les banques.

« Cela conduira à des banques plus solides et nous avons vu comment des banques comme UBA, Access, Zenith et GTB au Nigeria par exemple, jouent un rôle dans le financement de grands conglomérats et de grands projets d’infrastructure, ce qui était inimaginable il y a seulement deux décennies », a-t-il relevé.

Notons qu’Omar Ben Yedder intervenait à l’occasion des African Banker Awards 2024. L’événement s’est déroulé à Nairobi, au Kenya, en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement. Plus de 300 personnalités du monde bancaire et financier africain ont participé à cette cérémonie.

Les African Banker Awards qui en sont à leur 18e édition, récompensent les réalisations des personnalités et des institutions, qui ont contribué de manière significative à la croissance et au développement du secteur bancaire africain au cours de l’année écoulée.

Vincent Nmehielle, le secrétaire général de la banque africaine de développement (BAD), a déclaré que les assemblées annuelles de cette année ont été parmi les plus fréquentées, ce qui selon lui, montre le pouvoir de mobilisation de la banque et la façon dont elle peut rassembler les principales parties prenantes, pour stimuler le développement du continent.

Signalons que le financement des PME a été cité par beaucoup comme la classe d’actifs la plus importante et à la croissance la plus rapide.

Jules Ngankam, le directeur général de l’African Guarantee Fund, a appelé les banques à faire encore plus dans ce secteur qui a toujours été rentable, que ce soit dans l’agriculture, l’industrie manufacturière ou dans les prêts aux jeunes et aux femmes, deux segments mal desservis.