Le Sénégal dépend à hauteur de 60 % des importations pour ses besoins en riz. Dans le pays qui cible l’autosuffisance depuis près d’une décennie, la production de paddy dépend essentiellement des précipitations.
Au Sénégal, Pape Ndao, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, a donné le coup d’envoi du Projet d’appui à la production de semences certifiées de riz pluvial (2PSRP), le 27 avril dernier.
Selon les informations relayées par les médias locaux, cette initiative sera mise en œuvre en partenariat avec l’Agence japonaise de la coopération internationale (JICA) sur une durée de 3 ans et pour un coût total de 1,8 milliard de francs CFA (3 millions $).
« Ce projet est destiné à accompagner les contrôleurs semenciers, les techniciens et les acteurs impliqués dans la production de semences certifiées de riz pluvial, par des formations aux procédures et technologies appropriées ainsi qu’à travers des dotations d’équipements indispensables à une prise en charge correcte de leurs tâches quotidiennes », précise M. Ndao.
Les interventions devraient toucher environ 1 500 petits agriculteurs dans les zones d’intervention ciblées que sont Thiès, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor. D’après les autorités, ce projet devrait permettre d’augmenter l’offre en semences certifiées pour la production de riz pluvial.
S’il s’agit d’une importante contribution dans un contexte où 70 % de la récolte de paddy dépend des précipitations, il faut noter que plusieurs observateurs ont souligné, ces dernières années, la nécessité de mettre un accent plus important sur l’irrigation et d’accroître les investissements publics afin de valoriser les atouts de plusieurs zones à fort potentiel comme la Vallée du fleuve Sénégal (VFS).
Les données de la Direction de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques agricoles (DAPSA) indiquent ainsi que le rendement du riz pluvial s’affichait en moyenne à 3 tonnes par hectare en 2022 soit 2 fois moins que celui du riz irrigué.
(Agence Ecofin)