Au cours de leur Assemblée générale à Saint-Louis, les membres de l’Union Nationale des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal ont visité, le mardi 23 Avril 2024, la Société des Conserves Alimentaires au Sénégal (SOCAS). Le président de la Chambre de Commerce hôte Cheikh Mouhamadou Sourang en a profité pour lancer au secteur privé un appel à l’unité. Le but visé est de mieux accompagner le nouveau Gouvernement pour la création d’emplois à travers des investissements massifs dans des groupements d’entreprises.
Accueillie par les responsables de l’usine de la SOCAS à Saint- Louis, sur la RN2, en allant vers Richard Toll, la délégation de l’UNCCIAS a pu visiter le site industriel.
A l’entrée de la société, des monticules de pots de tomates, des cartons de ketchup et des tas de conserves de thon, attirent le regard des visiteurs.
Les présidents et secrétaires généraux des Chambres de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal ont pu ainsi voir les unités de production avec, à la clé, des explications du chef d’usine de la SOCAS, Amadou Kane et du responsable du volet agricole et administratif, Yvan Barry.
La Société des Conserves Alimentaires au Sénégal transforme la tomate fraiche en double concentré sous la marque « Dieg Bou Diar », sans oublier la marque « Flora ». Elle valorise également des produits halieutiques avec le pâté de sardinelles sous la marque « Sunuthon », explique Amadou Kane. .
Contrats entre producteurs et industriel
« La filière tomate fait partie des mieux organisées dans le pays », mentionne-t-il, en indiquant que la société travaille essentiellement avec des producteurs locaux. En effet, ces acteurs économiques signent des contrats avec la SOCAS, sous la supervision des banques et de certains services de l’Etat.
Ces contrats, qui établissent la nature du partenariat entre les producteurs et l’industriel, constituent une alternative à la mévente des produits.
« Nous incitons les producteurs à mieux travailler et s’organiser pour gagner davantage d’argent », souligne Amadou Kane, le chef d’usine. La société compte environ 150 emplois fixes. Elle engage également des journaliers dont l’effectif varie de 200 en basse saison à 600-700 personnes par 24 heures, en période de campagne.
Mais pour satisfaire la demande nationale durant certaines périodes de l’année, la société est obligée d’importer des produits. La SOCAS fait aussi face à des défis relatifs à la cherté des coûts de l’énergie. . .
Appel au secteur privé
« Nous avons accompagné la délégation de l’UNCCIAS ici à la SOCAS pour montrer l’exemple de l’unité et de la création d’emplois », explique le président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Saint-Louis (CCIASL) Cheikh Mouhamadou Sourang, en remontant le fil du temps pour étayer ses propos.
« Dans les années 1979-80, nous faisions le transport au niveau de cette usine. Pour charger un camion de 15 tonnes, il nous fallait faire au moins une semaine », se souvient-il. Mais aujourd’hui, en période de campagne, la SOCAS peut charger 5 à 6 camions de 30 tonnes par jour, selon lui.
« C’est pourquoi, j’en profite pour lancer un appel au secteur privé. L’union fait la force », insiste-t-il.
Dans ce texte où le nouveau Gouvernement compte mettre l’accent sur l’emploi des jeunes, la SOCAS, qui est le fruit d’un regroupement d’investisseurs, constitue, selon lui, un exemple à copier.
Cheikh Mouhamadou Sourang plaide ainsi pour un secteur privé fort qui pourra mobiliser des ressources conséquentes et participer dans l’actionnariat de plusieurs entités économiques, en vue de créer plus d’emplois pour les jeunes.
«L’heure a sonné pour l’unité du secteur privé. Si nous nous regroupons, nous pouvons investir davantage et créer beaucoup d’emplois », assure-t-il.
Joseph Séne (BIE)