Un nouveau gouvernement pour un nouveau départ.

Le président Bassirou Diomaye Faye hérite d’un pays où tout est urgence comme en 2012. Le dernier mandat de son prédécesseur a été en effet jalonné par une série de crises (politique, sanitaire, sociale et économique) qui a beaucoup affecté l’économie nationale et fondamentalement remis en cause la trajectoire de croissance économique amorcée par le Sénégal avec la mise en œuvre du plan Sénégal émergent.

Le nouveau président avec son premier ministre, Ousmane Sonko ont ainsi la délicate mission de gérer ces urgences. Ils ont toutefois l’avantage aussi d’hériter d’un pays pétrolier et gazier qui a par ailleurs d’énormes potentialités sur le plan agricole et industriel encore moyennement exploitées.

Réduction du coût de la vie

Le président Bassirou Diomaye Faye  a fait la promesse qu’il allait rapidement s’attaquer à cette question cruciale. Les prix de certaines denrées de première nécessité  ont pris l’ascenseur ces dernières années à cause de la crise sanitaire et de la guerre Russo-ukrainienne. Cette  situation  a secoué le monde entier, poussant toutes les grandes banques centrales à revoir  leurs taux directeurs à la hausse afin de lutter efficacement contre l’inflation. Il en fut de même pour la sous-région Afrique de l’ouest, avec la BCEAO. Heureusement que cette période sombre est en train de se dissiper. Toutefois, il faudra de la part des nouvelles autorités faire preuve de tact en négociant avec  les vrais acteurs lesquels pourront les aider efficacement  à faire baisser les prix. Macky Sall s’était  appuyé en son temps sur la puissante Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS Jappo) pour réussir à maintenir les prix de certaines denrées comme le sucre, l’huile et le riz à des niveaux raisonnables. Invité à la RTS, le directeur exécutif de cette organisation, Ousmane Sy Ndiaye a manifesté leur ouverture  pour des négociations avec le gouvernement  afin trouver des solutions à cette épineuse question de la réduction du coût de la vie. Un bon début pourrait-on dire.

Avec la détermination qui semble être la boussole de l’action du nouveau président, on peut espérer qu’une solution sera bientôt trouvée pour cette urgence.

Réduction du train de vie de l’Etat

L’insolence dont faisait montre les dignitaires du  régime précédant dans la gestion des finances publiques avait fini de  convaincre une bonne partie de la population que la crise n’était vécue que par eux. C’est pourquoi, une rationalisation du train de vie de l’état demeure une exigence à laquelle, les nouvelles autorités devraient rapidement répondre. C’est une tâche qui sera sans doute difficile à réaliser car, être aux affaires a été toujours synonyme de jouissance sous nos cieux. Et cela malgré les moyens très limités du Sénégal. Les véhicules de fonction achetés à des dizaines de millions, les nombreuses agences, entre autres devront être revus. Macky Sall a essayé d’enrayer ce mal mais sans succès. Peut-être qu’avec plus de volonté et de détermination, le président Bassirou Diomaye Faye réussira là où son prédécesseur a échoué à faire cesser la bamboula avec l’argent public.

Des opportunités pour sortir le Sénégal de cette difficile situation

Le pétrole et le gaz sénégalais constituent sans nul doute une excellente opportunité pour le développement du pays. Mais de la bonne gestion des ressources issues de l’exploitation du pétrole et du gaz dépendra la réalisation de cet objectif. Les nouvelles autorités semblent au vue de leurs premières déclarations accorder une importance capitale à ce chantier. Une renégociation des contrats est par exemple agitée. Même si, ce choix peut se révéler être un couteau à double tranchant. Il faut toutefois reconnaître cette volonté de faire bénéficier aux sénégalais des retombées de l’exploitation du pétrole et du gaz est salutaire.

Les nouvelles autorités semblent aussi avoir pris la pleine mesure de l’apport inestimable que peut leur valoir une bonne gestion de l’agriculture et une bonne industrialisation du pays.

Les hommes choisis pour gérer les départements en charge de ces questions ont le profil de l’emploi. Avec Serigne Gueye Diop comme ministre de l’industrie, avec toute l’expertise qu’on lui connaît, le secteur sortira sans doute de la léthargie dans laquelle, il a été plongé ces dernières années. Cela à cause de choix aussi bien sur les personnes que sur les politiques impertinents. L’industrie il faut le dire a été dépouiller de toutes ses prérogatives au profit d’agences qui n’ont produits aucun résultats probants.

Concernant  l’agriculture, les énormes potentialités dont dispose le Sénégal ne semblent pas avoir bénéficié d’une bonne exploitation. C’est pourquoi, les projets d’autosuffisance en riz et dans les autres variétés n’ont pas toujours donné les résultats escomptés. Avec Mabouba Diagne, le secteur agricole pourrait plus contribuer à la constitution du produit intérieur brut. Banquier de profession, M. Diagne pourra rapidement trouver une solution au financement de ce secteur vital pour l’économie sénégalaise.

Ces deux secteurs ont également l’avantage d’être des pourvoyeurs d’emplois. Avec le chômage endémique des jeunes, une autre urgence, les nouvelles autorités ont intérêt à mettre le focus sur ces deux secteurs aussi.

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