Le Sénégal est officiellement devenu le vendredi, 1er mars 2024 un membre observateur du forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), lors d’une réunion ministérielle, qui s’est tenue à Alger, précise un communiqué du ministère du pétrole et des énergies transmis à notre rédaction.
Le ministre du pétrole et des énergies, Antoine Félix Abdoulaye Diome, qui a représenté le Sénégal à la réunion d’Alger, a fait part des salutations du Président de la République Macky Sall, ainsi que celles du peuple sénégalais en exprimant sa gratitude envers ses homologues pour la confiance accordée au Sénégal pour cette opportunité majeure offerte à notre pays.
Antoine Félix Abdoulaye Diome a également souligné l’importance pour le Sénégal de tirer profit des expériences des autres membres du FPEG, notamment en matière de production, de gestion des ressources gazières et de formation, dans ce secteur vital pour le développement.
« L’adhésion du Sénégal en tant que membre observateur au GECF sera un catalyseur pour l’utilisation judicieuse de notre gaz naturel dans la réalisation de nos objectifs de développement, notamment à travers la stratégie Gas to Power», a déclaré le ministre du pétrole et des énergies.
Il a ajouté que la stratégie qui vise à utiliser le gaz pour la production d’électricité, contribuera à l’accès universel à l’électricité d’ici 2026 et à la réduction des coûts de production, favorisant ainsi l’industrialisation du Sénégal.
Créé par accord intergouvernemental, le FPEG comptait 19 pays dont 12 pays membres (Algérie, Bolivie, Égypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigéria, Qatar, Russie, Trinidad et Tobago, Émirats arabes unis, Venezuela) et 07 pays membres observateurs (Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mauritanie, Mozambique, Pérou). L’intégration du Sénégal en tant que membre observateur porte le nombre total de pays à 20.
Pour rappel, le FPEG s’engage à soutenir les droits souverains de ses membres sur leurs ressources en gaz naturel et leurs capacités à planifier et gérer de manière indépendante le développement, l’utilisation et la conservation durables efficaces et respectueux de l’environnement des ressources en gaz naturel au profit de leurs peuples.
En devenant membre observateur du GECF, le Sénégal franchit une nouvelle étape vers une exploitation responsable de ses ressources naturelles au profit de ses populations.
Rappelons aussi que l’extraction offshore d’un champ de gaz transfrontalier, à près de 3000 mètres de profondeur, a démarré au dernier trimestre 2023 au large de Saint-Louis, une ville portuaire de 200 000 habitants, dans le nord-ouest du Sénégal. Il produira 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an. D’ici 2030, sa capacité devrait augmenter à 10 millions.
Outre ce projet principal, appelé Grand Tortue Ahmeyim, exploité par British Petroleum (BP) et le groupe américain Kosmos Energy, avec une participation chinoise pour la construction de la plateforme GNL à dix kilomètres des côtes, deux autres découvertes de gaz et de pétrole, également en mer, placent le pays ouest-africain sur la carte mondiale des producteurs d’hydrocarbures.