La Directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva a déclaré à Abidjan, la capitale ivoirienne, le 5 octobre 2023, « pour que l’économie mondiale prospère au 21e siècle, l’Afrique doit prospérer ». Une manière pour elle de dire l’importance que le développement du continent doit avoir pour le reste de la planète. Cependant, en dépit de cette position, l’Afrique est toujours laissée en rade. C’est pourquoi, sans doute Kristalina Georgieva pense qu’ il faut agir pour préparer les cinquante prochaines années, en référence à la tenue en terre africaine du Maroc, des Assemblées annuelles du Fmi et de la banque mondiale, cela 50 ans après Nairobi en 1973. Pour cela, « Nous devons chercher à bâtir des ponts qui nous mèneront demain vers une croissance robuste, une croissance durable et inclusive » a soutenu Mme Georgieva
A Abidjan, en terre africaine, une terre qui m’inspire dira Mme Georgieva, « nous pouvons voir, comme sous l’effet d’une loupe, les défis auxquels le monde est confronté ». Elle poursuit pour dire « mais nous voyons aussi son grand potentiel ». La patronne du Fmi a expliqué que l’Afrique dispose de ressources abondantes, d’une créativité et d’une énergie inépuisables. À l’échelle mondiale, la population de l’Afrique est à la fois la plus jeune et celle dont la croissance est la plus rapide selon elle.
Par contre les pays avancés connaissent un vieillissement démographique rapide, mais disposent d’immenses capitaux. Il sera essentiel selon Mme Georgieva « de relier ces capitaux aux abondantes ressources humaines de l’Afrique pour insuffler plus de dynamisme aux perspectives actuelles de croissance mondiale, qui sont anémiques ».
C’est également en Afrique selon la Directrice générale du Fmi que le besoin de renforcer la résilience économique est le plus indéniable. La pandémie de COVID-19, la guerre que la Russie mène en Ukraine, les catastrophes climatiques, la crise du coût de la vie et l’instabilité politique sont autant de preuves que nous vivons dans un monde exposé à des chocs a soutenu Mme Georgieva. Malheureusement révélera-t-elle c’est en Afrique que les répercussions de ces chocs sont les plus visibles, et l’impératif d’y être mieux préparés le plus évident.
Pour que l’Afrique prospère, la Directrice générale du Fmi est convaincu qu’il faut préserver le pont le plus important de tous, celui qui relie tous les pays : la coopération internationale.