Veille & Intelligence économique en Afrique La partition du CAVIE

Guy Gweth,Président du CAVIE

Le Centre africain de veille et d’Intelligence Economique (CAVIE) est une  organisation panafricaine sans but lucratif dont le siège africain est à Yaoundé, au Cameroun et le siège européen à Paris. Cette institution reste une référence sur les réflexions en veille et intelligence économique.

Selon Guy Gweth, président du CAVIE, l’intelligence économique, la vraie, ne se raconte pas. Elle se pratique sans bruit. Sa discrétion est une de ses clés de réussite. Il estime que les Etats et entreprises qui appartiennent à cette catégorie en Afrique sont encore peu nombreux. A l’instar du Rwanda et du Maroc, leurs actions parlent pour eux. A l’opposé, il y en a qui tentent d’appréhender, à grand renfort de publicité, un concept dont la théorie est séduisante et la pratique exigeante, souligne Guy Gweth. Ce dernier ajoute que  cette catégorie est la plus peuplée, encouragée par une presse en ligne en quête de contenus et les réseaux sociaux. Au milieu, il y a des acteurs qui comprennent les enjeux sous-jacents et se donnent les moyens de se former auprès de praticiens pour en acquérir les réflexes, mécanismes, méthodes et outils adaptés au contexte africain. En tout état de cause, pour pratiquer l’intelligence économique, la vraie, il faut être en danger au point de trouver dans l’information le glaive et le bouclier, gages de survie et de victoire dans un environnement travaillé par l’hyper compétition et l’agressivité, décrit le président du CAVIE.

Par ailleurs, parlant de certaines thématiques, notamment la souveraineté des données, la souveraineté numérique et la cybercriminalité entre autres, le président du CAVIE déclare que depuis une demi-douzaine d’années, nous militons pour la création d’unités spéciales dédiées à la cyberdéfense au sein de nos armées. Il indique que, au mieux, on se dépêche lentement, tout autant que lorsqu’il faut légiférer sur la protection des données à caractère personnel. D’après Guy Gweth, faute d’intégrer le cyberespace comme champ de guerre, au même titre que la terre, la mer, l’air et l’espace, de nombreux Etats ont abandonné un pan critique de leur souveraineté au profit des puissances, des firmes multinationales et du crime organisé. Il est vital que les Etats africains aient la maîtrise de leur cyberespace, prévient le président du CAVIE.

Moustapha Dia avec BIE

 

 

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