Transformation agro-industrielle Les agropoles pour plus de valeur ajoutée de l’agriculture sénégalaise

Le Sénégal ambitionne de combler son déficit d’infrastructures de valorisation de ses spéculations agricoles et augmenter le taux de transformation de la production agricole, par la mise en place des agropoles. En introduisant la thématique ‘’ les Agropoles du Sénégal : Investissements privés et Incitations’’, El Hadji Djily Mbaye Lo, Coordonnateur de l’Unité de Coordination du projet des Agropoles, est revenu sur les grands orientations de cette initiative de l’Etat du Sénégal.

Parlant du concept des agropoles, EL Hadji Djily Mbaye Lo indique qu’il s’agit, de pole moderne de développement agro-industriel, d’une mise en réseau des acteurs et partenariats verticaux et horizontaux. Ainsi, d’après le Coordonnateur de l’Unité de Coordination du projet des agropoles, il s’agit avec une telle initiative de contribuer à la transformation structurelle de l’économie du Sénégal, la création d’emplois (60% jeunes et 50% femmes) et augmenter le taux de transformation des produits. Il ajoute en outre que les agropoles ambitionnent de contribuer à réduire le déficit de la balance commerciale par l’augmentation des exportations et la substitution des importations, d’articuler l’industrialisation à la décentralisation et la territorialisation par la valorisation des ressources et potentialités locales ; et augmenter de 40 % la production des filières prioritaires. En parallèle, El Hadji Djily Mbaye Lo décrit que le projet des agropole entend agir, dans l’approvisionnement, la production, la phase post-récolte, la transformation et la commercialisation. Mieux, d’après lui, avec l’initiative des agropoles, il s’agira d’appuyer les éventuels concernés dans la fourniture d’intrants et services, l’équipement d’irrigation, les services de mécanisation et labour et autres services de vulgarisation des technologies et bonnes pratiques agricoles.

Parlant de la phase post-récolte, l’Etat du Sénégal compte mettre l’accent sur les emballages et le conditionnement, le service de collecte et le groupage ; et l’équipement de transport et logistique, notamment la manutention et le stockage. Sur la même lancée, le Coordonnateur de l’Unité de Coordination du projet des agropoles indique que sur le volet transformation, le projet veillera sur les équipements de transformation, les systèmes d’énergie, l’assistance technique en ingénierie, les systèmes de valorisation des déchets et la maintenance et autres réparations. Pour la commercialisation, il est envisagé des certifications sur la qualité des produits, une veille stratégique sur les marchés et des services conseils pour l’approvisionnement et la vente.

Package incitatif proposé pour les agropoles

Selon El Hadji Djily Mbaye, pour la fiscalité à appliquer dans le cadre du projet des agropoles, une revue a été faite sur des différentes initiatives du secteur agro-industriel. Il s’agit du Code des investissements de 1962, de la Zone industrielle de Dakar (loi n°74-06 du 22 avril 1974), les Domaines industriels (loi n°77-99 du 10 août 1977), le statut d’entreprise franche d’exportation (loi n°95-34 du 29 décembre 1995), le Code des investissements (loi n°2004-06 du 06février 2004) et la ZESI (loi n°2007-16 du 16 juillet 2007). Ainsi, sur les mesures fiscales envisagées dans le cadre des agropoles, El Hadji Djily Mbaye évoque l’exonération de taxes de la référence au seuil des 80% de production à l’exportation et l’assujettissement à la TVA pour toute vente de produits transformés (suspensions ou réductions sont souhaitées). Il y ajoute l’agrément automatique au Code des investissements, l’exonération des exportations directes, la réforme sur l’énergie (suppression prime fixe, modulation des puissances souscrites), la formalisation de la contractualisation, la réforme sur l’aflatoxine (arachide), la réforme du protocole avec la Chine (arachide) et l’exonération de la TVA à l’importation pour certains corps gras.

Revenant sur les retombées sociaux-économiques de la création d’agropoles dans la partie Sud du Sénégal, le Coordonnateur de l’Unité de gestion du projet des agropoles, fait état de 14.500 emplois directs et 35.000 emplois indirects, dont 50% de femmes et 60% de jeunes, avec 103 milliards de FCFA d’investissements privés attendus et 65.000 ménages touchés. Il en sera de même pour la zone centre du Sénégal, où le scénario table sur 19.200 emplois, dont 5400 permanents et 13.800 saisonniers, pour des investissements privés d’une enveloppe de 135 milliards de FCFA.

Source BIE

 

 

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