Le groupe bancaire Ecobank affiche un très net rebond de ses résultats financiers, au titre des neuf premiers mois de l’année. Période marquée par de nouveaux gains de productivité et par une réduction globale des actifs douteux, donc du coût du risque.
Ecobank affiche un bénéfice avant impôts et amortissements de 352 millions de dollars, soit 102 millions $ de mieux qu’au cours des neuf premiers mois de 2020 (+41%), grâce à une amélioration des postes d’exploitation et des gains d’efficacités permis par l’amélioration de la qualité du crédit.
Le quasi quadruplement du bénéfice imposable, à 352 millions $, s’explique par des reprises d’amortissements. L’activité d’exploitation ressort à 1,265 milliard $ (+4%).
Les revenus ont bénéficié de l’augmentation des revenus nets d’intérêts et des revenus autres que d’intérêts, qui ont tous deux augmenté de 26 millions $ par rapport à l’année précédente, avec « une solide croissance » des revenus de Commercial and Consumer Bank, constate le communiqué financier du groupe. Le bénéfice par action ressort à 74 cents, contre une perte de 13 cents un an plus tôt.
Le montant des actifs non performants ressort à 653 millions $, contre 749 millions $ au 31 décembre 2020 et 906 millions $ au 30 septembre 2020.
Dans la région francophone de l’Uemoa, toutefois, le groupe a légèrement augmenté ses provisions pour risques de défauts, à 41 millions $, contre 39 millions $ un an auparavant, afin de refléter la hausse des actifs non performants.
Pour autant, l’ensemble des régions d’implantation du groupe constate une forte amélioration de son résultat d’exploitation, avec une hausse moins prononcée au Nigeria (+26%), exprimée en dollars.
Le directeur général se félicite de ces « solides résultats » trimestriels. « Ils reflètent la diligence continue des « Ecobankers » à donner la priorité à nos clients et veiller à ce que nous répondions à leurs besoins respectifs. »
Une solidité financière renforcée
Ces résultats démontrent également « le travail acharné » dans la conduite de l’efficacité, « conformément à notre volonté délibérée de réduire nos coûts de gestion, de maintenir l’amélioration de la qualité de notre portefeuille de crédit, et renforcer les liquidités et les volants de fonds propres ».
Ade Ayeyemi juge que son groupe a « dynamisé le profil de liquidité, grâce à la croissance des dépôts de la clientèle alimentée par une accélération dans l’adoption des canaux numériques, les partenariats avec les Fintechs, les Telcos et les entreprises dans l’écosystème des paiements ».
Évoquant le renforcement récent d’Arise BV au capital, le dirigeant y voit comme conséquence « une amélioration de la solidité financière du groupe » ; les ratios prudentiels s’améliorent et l’opération « démontre la confiance des parties prenantes dans notre stratégie et nos perspectives commerciales ». Par exemple, les réserves de crédit, actuellement à 91,2 % des créances douteuses, sont à un niveau proche de l’objectif à court terme de 100 %.
Ecobank « continue d’investir dans de nouvelles capacités numériques et mobiles pour améliorer l’expérience client, parallèlement aux investissements réalisés dans la formation des collaborateurs, des processus et des contrôles, pour assurer la résilience continue de notre entreprise et prestation de services à nos clients », conclut le directeur général.
(Le Magazine de l’Afrique)