Un rapport de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), paru le 8 décembre, recommande de réduire les goulets d’étranglement liés au commerce dans les pays en développement sans littoral.
Il ressort de la publication de l’OMC intitulée « Easing Trade Bottlenecks in Landlocked Developing Countries » en français « Atténuer les goulets d’étranglement commerciaux dans les pays en développement sans littoral », que les PDSL font face à des coûts élevés du commerce, en raison de leur isolement par rapport aux plus grands marchés mondiaux. Selon la publication de l’OMC, les PDSL doivent relever « les défis spécifiques, lorsqu’ils commercent à l’échelle internationale, notamment les contraintes de la chaîne d’approvisionnement, la dépendance à l’égard des pays de transit pour les importations et les exportations et les répercussions de la pandémie de Covid-19 sur les économies des pays en développement ». Dans les faits, l’OMC indique que « les coûts commerciaux des pays en développement sans littoral sont 1,4 fois plus élevés, que ceux des pays en développement côtiers. L’étude mentionne également « la vulnérabilité des pays en développement sans littoral, face aux changements climatiques, mais note les avantages que le commerce des services et le commerce électronique peuvent apporter à ces pays ».
Dans son allocution d’ouverture de la présentation de l’étude, la Directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala a réaffirmé son engagement à promouvoir un système commercial multilatéral plus inclusif. Elle est d’avis que « Les pays en développement sans littoral sont confrontés à des versions particulièrement aiguës des réalités auxquelles tous les Membres doivent faire face, alors que les défis complexes émergents, tels que les changements climatiques, menacent les possibilités de développement et la prospérité future. Nous devons tirer parti du potentiel du commerce pour relever ces défis, et nous devons également veiller à ce que les gains commerciaux soient répartis équitablement ». La DG Okonjo-Iweala a en outre, souligné la nécessité d’établir des « partenariats entre les pays en développement sans littoral et les pays de transit » y compris sur l’interopérabilité des systèmes douaniers, de la logistique et d’autres services de transport, pour aider les pays en développement sans pareille à se connecter efficacement aux marchés mondiaux ». Par ailleurs, l’étude souligne que la mise en œuvre de l’Accord sur la facilitation des échanges est essentielle pour la circulation des marchandises à travers les frontières. Elle met en exergue également l’importance d’améliorer la connectivité des transports, de placer la technologie numérique au premier plan des objectifs politiques, de réduire les coûts commerciaux grâce à la numérisation douanière et d’adapter les règles d’origine et les mesures sanitaires et phytosanitaires aux besoins particuliers des pays en développement sans littoral.
Moustapha DIA