C’est par  le biais d’une rencontre d’échanges, que l’Association des Assureurs du Sénégal (AAS) a convié les membres de l’Association des Assureurs Conseils (ASAC) pour réfléchir sur les meilleures orientations à adopter pour un marché de la distribution robuste au Sénégal.

Jouer la carte du consensus.  C’est cette posture qui a guidé les échanges entre l’AAS et l’ASAC lors de cette rencontre sur la thématique ‘’Rôle des intermédiaires dans un contexte de pandémie et de mutation technologique’’. Selon Pape Amadou Mbaye, président de la Commission Formation de l’AAS, « dans toutes les industries, la problématique de la commercialisation est un maillon important ». Il soutient qu’en raison du caractère et de la forte régulation du secteur des assurances, « la distribution en plus de son importance, a un rôle central tant sur le fonctionnement que sur le développement du secteur ».  Pour ces raisons, il renseigne que le Plan Stratégique de l’AAS accorde une part importante à la distribution de manière générale et au partenariat entre les Assureurs et les Assureurs Conseils.  Ainsi, pour Papa Amadou Néné Mbaye, dans un contexte de « forte digitalisation, avec l’avènement de l’assurance par voie électronique et les projets de règlements du Code CIMA sur l’assurance et la micro-assurance par le téléphone mobile », il est important de s’inscrire dans une analyse prospective, anticipant ou accompagnant les changements de l’environnement et les méthodes de travail du marché sénégalais des assurances.

Pour sa part, Fadel Niane, Secrétaire général de l’ASAC est d’avis que « compte tenu de l’immensité des problèmes du marché et de la distribution, il convient de trouver des solutions consensuelles qui boosteront le marché sénégalais ». D’après le SG de l’ASAC, l’action du courtier est fortement déterminée par le comportement de la compagnie qu’il a en face. Il poursuit pour dire que la loyauté que doit avoir le courtier vis-à-vis de ses partenaires, doit être réciproque et indexe les bureaux directs des compagnies qui fausse le jeu de la concurrence.

Relations de confiance entre les assurés, les intermédiaires

Et les compagnies d’assurance

Selon Ousmane Sy, représentant le Directeur des Assurances, le développement du secteur des assurances au Sénégal, reste tributaire de l’instauration « d’une véritable relation de confiance entre les assurés, les intermédiaires et les compagnies d’assurance ». Il estime qu’avec la forte croissance du numérique en Afrique, il s’agira de « trouver l’équilibre nécessaire entre la transformation numérique, l’innovation et la protection des consommateurs ». Mieux, Ousmane Sy plaide pour le renforcement de la collaboration entre les assureurs et les intermédiaires d’assurances pour promouvoir « une meilleure discipline de marché et une organisation plus efficiente du secteur des assurances ».

Moustapha Dia