L’étude réalisée par la Direction  de la Réglementation et de la Supervision des Systèmes financiers décentralisés (DRS-SFD), relève un défaut de remboursement des créances dans les secteurs du commerce, des restaurants et des hôtels entre autres.

Le recouvrement des dettes dans le secteur de la microfinance figure en bonne place dans le diagnostic fait, par la DRS-SDF sur l’année 2020. En effet, l’étude de la DRS-SFD indique que le commerce, la restauration et l’hôtellerie constituent les activités les plus défaillantes pour le remboursement de leurs crédits. Dans le détail, l’étude informe que 82% des SFD « déclarent avoir enregistré des difficultés pour recouvrer les sommes injectées auprès des agents économiques évoluant dans ces sous-secteurs. Sur ce chapitre des défaillances notées dans le remboursement des crédits, les SFD citent à 62% les activités de transport et assimilées ; ensuite pour 59% le secteur agricole. Seul satisfécit constaté par l’étude de la DRS-SFD, les agents du secteur secondaire, du BTP et de l’énergie, « ont été quasiment épargnés par le défaut de remboursement ».

Report d’échéances comme alternatives

Selon l’étude de la DRS-SFD, en application à la mesure de l’autorité monétaire relative  aux possibilités d’accorder des reports d’échéances, « trois bénéficiaires de crédit sur quatre ont eu à faire la demande auprès des SFD, avec des taux de satisfaction qui varient selon le type d’activités ». Ainsi, l’étude montre que le secteur « commerce, hôtels, et restaurants » a été le plus demandeur de reports d’échéances dont les acteurs ont sollicité 84% des SFD. Il est suivi par les activités de « transports, entrepôts et communication » dont leur demande a concerné 70% des institutions interrogées. D’après la DRS-SFD, «  le taux élevé de mise en œuvre de la mesure a fait porter les crédits immobilisés à 112, 4  milliards FCFA au 3^èmetrimestre  de 2020, soit 4,3 fois plus que son niveau enregistré au trimestre précédent. Cette hausse s’est poursuivie jusqu’à la fin de l’année où le montant total de ce type de crédit s’est établi à 129,5 milliards FCFA. Cette situation a fait que «  le montant brut des créances en souffrance est passé de 145,2 milliards FCFA à fin 2019 à un pic 268,4 milliards FCFA au 3ème trimestre 2020, avant de se situer à 229 milliards FCFA à fin 2020. Ce qui traduit une forte dégradation du portefeuille des SFD en 2020 ».

 

Moustapha Dia