En marge d’un séminaire d’information, de formation et de sensibilisation sur la thématique : « Assurances facultés : importance des garanties et procédures d’indemnisation », le président de la commission transport de l’Association des assureurs du Sénégal (AAS) s’est entretenu avec Challenges économiques.
Dans le cadre de l’assurance marchandise transporté, quel est l’Intérêt pour les opérateurs économiques de souscrire aux assurances de facultés
Dans le cadre d’une activité de transport, il y a plusieurs intérêts pour l’opérateur économique à souscrire aux assurances de facultés. En effet, lors d’un transport de marchandise il y a de nombreux évènements (incendies mouvement populaire, émeute piraterie etc.) qui peuvent venir compromettre la valeur, la sécurité ou l’existence des et la valeur des marchandises. D’où l’importance de souscrire une garantie par laquelle l’assureur va supporter ces risques en cas de dommage subit sur les marchandises. On pourra rembourser cette valeur. Par conséquent, il est plus prudent pour un opérateur économique de mettre en place des mesures pour lutter contre ces aléas en souscrivant des garanties contre ces genres d’évènement.
Les événements du mois mars dernier ont affecté des pans entiers de l’économie Sénégalaise offres à revoir et la prise en charge dans les évènements relatifs au mois de mars dernier pensez-vous que les compagnies d’assurances doivent dorénavant revoir leurs offres afin de prendre en charge de tels événements
Il faut savoir que l’assurance est basée sur la mutualisation des risques qui est un mécanisme ou l’assureur reçoit des primes assez faibles par rapport à l’ampleur des sinistres éventuels. Donc, il ne faudrait pas qu’il y ait beaucoup de sinistres ou bien qu’il affecte toute la mutualité. Sinon les primes collectés ne seront pas suffisants. C’est la raison pour laquelle, certains évènements comme les guerres, les catastrophes naturelles et les émeutes sont en général exclus. Mais il y a des évolutions à plusieurs niveaux. Et l’une de ces évolutions permet aujourd’hui moyennant des mécanismes de rachat et exclusion, de couvrir des émeutes et les mouvements populaires. Alors, effectivement c’est bien possible. Il y a une clause PANAFII qui peut permettre de couvrir ce genre d’évènement. Mais, liés à des risques spécifiques bien techniques avec des conditions précises. C’est une couverture souscrite à des conditions particulières bien techniques qu’il faut maitriser.
Il a été évoqué l’insécurité au niveau des zones frontalières du Sénégal, quelle doit être la meilleure démarche en termes d’assurance pour les compagnies de transport
Les assurances ont évolué et certains évènements comme les actes de pirateries, les guerres et les actes de terrorismes qui étaient exclus autrefois sont aujourd’hui rajoutés. Dans le cadre d’un contrat, pour le volet sécuritaire, c’est du ressort de l’Etat et pour le volet prévention, l’assurance est souscrite par rapport à ces évènements moyennant une surprime qui permet de se couvrir contre ces genres de situations.
Vous êtes le Directeur général adjoint de AXA Assurances, comment se porte AXA votre compagnie
AXA Assurance est leader dans son domaine depuis plusieurs années et nous remercions le bon Dieu pour ça. Car, ce n’est pas évident. Puisque, nous sommes dans un marché très concurrentiel et plein d’autres facteurs sociaux. Le plus important, c’est d’être au sommet et de s’y maintenir. Pour garder la position, il y a toujours des difficultés liées à notre réalité sociale, on n’a pas la culture de l’assurance dans notre pays. Par ailleurs, nous sommes dans un pays en développement, et les gens ont d’autres priorités.
Propos recueillis par :
Aminata Ka