Rapport de la Banque Mondiale (BM) sur la Mauritanie Plaidoyer pour l’égalité homme-femme et la capital humain

Dans son 4ème rapport sur la situation économique en Mauritanie, intitulé ‘’ Accélérer la relance économique en misant sur le potentiel des femmes’’, la BM indique que  l’Etat mauritanien pourrait augmenter sa richesse de 19%, si elle  misait davantage sur le potentiel économique des femmes en promouvant l’égalité homme-femme et le capital humain. En effet, Le rapport de la BM fait le diagnostic sur les inégalités entre les hommes et les femmes et analyse les principaux obstacles à la participation des femmes à l’économie mauritanienne. Il constate notamment que malgré les progrès réalisés en matière de scolarisation des filles, ces dernières obtiennent des résultats et un niveau d’instruction plus faibles que les garçons. Et ce, pour de multiples raisons, en particuliers le mariage et les grossesses précoces qui obligent les filles à quitter les bancs de l’école très jeunes et ont également des conséquences graves sur leur santé et celle de leurs enfants.  En outre, il est établi que le manque d’accès aux emplois porteurs et au financement, ainsi que des droits fonciers restreints, empêchent les femmes mauritaniennes de s’épanouir professionnellement et de contribuer à la transformation économique de leur pays.

D’après le rapport de la BM, la crise sanitaire provoquée par la pandémie de COVID-19 a entraîné un recul important de la croissance de 5,9 % en 2019,  à -1,5 % en 2020. Une situation qui a particulièrement touché les travailleurs urbains du secteur des services et les ménages. Néanmoins,  la BM décrit  que,  le soutien financier d’urgence apporté par les bailleurs de fonds et l’amélioration des termes de l’échange ont permis d’alléger les pressions sur le compte courant et le budget. De fait, le ratio de la dette publique sur le PIB de la Mauritanie est resté stable à 73,5 %, mais le risque de surendettement demeure élevé. Cependant, pour « soutenir la reprise économique et reconstruire une économie plus durable et équitable, le gouvernement est encouragé à utiliser la marge de manœuvre budgétaire existante, afin de soutenir les dépenses favorables à la croissance, tout en assurant la soutenabilité de la dette publique », explique Cristina Santos, responsable des opérations de la Banque mondiale en Mauritanie.

Moustapha Dia

Author: Moustapha DIA