Se lancer dans une idée, conceptualiser son projet, le concevoir et se projeter dans l’avenir, peu de gens le réussissent. En somme, n’est pas entrepreneur qui veut. En effet, une personne qui entreprend quelque chose, ou qui veut animer une unité économique et juridique avec comme principale fonction la production de bien et services ; doit passer par plusieurs maillons pour réussir son projet.
Mener un projet professionnel ou se lancer dans l’entreprenariat nécessite des préalables. Le Guide de l’Employabilité du Bureau International du Travail (BIT) renseigne sur le schéma et les différentes orientations pour « construire et réussir son projet professionnel ». Comme slogan, le Guide mentionne qu’une « bonne entreprise est créée à partir d’une bonne idée d’entreprise ». Dans les détails, il est indiqué que la recherche de l’idée d’un produit ou d’un service pour la création d’une entreprise peut se faire dans trois directions : la vie quotidienne, la vie économique ou la vie professionnelle. Une réflexion sur ces indications peut permettre de trouver son idée d’un projet entrepreneurial ; et de faire une description brève et précise de l’entreprise qu’on a l’intention de créer.
Une fois cette étape franchie avec le choix de son idée de projet, il s’agira maintenant de procéder avec méthode pour augmenter les chances de succès de son entreprise, indique le Guide sur l’Employabilité. La personne qui se lance dans l’entreprenariat doit élaborer à ce niveau un Plan d’affaire, qui est une sorte de document écrit décriant l’ensemble du projet de création d’entreprise. Ce Plan d’affaire, informe le Guide est un résumé des produits, la clientèle, le plan marketing, besoin en personnel, investissements et amortissements ; les coûts et les moyens à mettre en œuvre pour concrétiser son idée de projet. Tous ces outils ont pour but de vérifier, si l’idée d’entreprise est « rentable et viable », mentionne le Guide.
Etude de marché : Un maillon phare dans la création d’entreprise
Dans tout projet entrepreneurial, l’étude de projet constitue un élément essentiel dans la structuration de l’entreprise. D’après le Guide sur l’Employabilité, l’étude de projet est souvent négligée par les créateurs d’entreprise, alors qu’elle « permet de réduire au maximum les risques et de connaître au mieux l’environnement de sa future activité ». Ainsi, dans les faits, l’étude de marché est un travail de collecte et d’analyse d’information qui a pour objectif d’identifier les caractéristiques d’un marché. Elle permet de savoir si l’idée du projet est « réalisable » et si elle est susceptible de faire la différence avec les concurrents. En d’autres termes, l’étude de projet doit mettre en exergue la clientèle de l’entreprise à mettre en place, comment faire pour s’accaparer une part de marché, les atouts du produit ou du service qu’on compte mettre sur le marché, la réglementation du produit ou du service à commercialiser, lit-on dans le Guide.
Par ailleurs, la viabilité du projet nécessite aussi l’élaboration d’une stratégie marketing. L’analyse des informations en provenance du marché (les clients, les concurrents…), va conditionner les choix à faire en matière de segmentation et de composantes de la stratégie marketing. Cette segmentation consiste à identifier les segments de marché qui vont permettre au porteur de projet de valoriser son opportunité, souligne le Guide.
Ces paramètres évacués, le futur entrepreneur devra s’atteler à faire un choix sur le statut juridique de son future entreprise. Au Sénégal, les statuts juridiques vont du GIE (groupement d’intérêt économique), de l’entreprise individuelle, une SARL (société à responsabilité limitée) ou une SA (société anonyme). Si on se réfère au Guide, il s’agit à ce niveau de déclarer son activité et se faire immatriculer pour être en règle avec le cadre législatif et réglementaire en vigueur au Sénégal.
Moustapha DIA
