M. Ibrahima Cheikh Diong, Sous-secrétaire général des Nations Unies et Directeur général du Groupe de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (Groupe ARC) et S.E. l’Ambassadrice Josef Leonel Correia Sacko, Commissaire à l’agriculture, au développement rural, à l’économie bleue et à l’environnement durable au sein de l’UA
Pour assurer l’intégration des questions de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes dans le paysage de la gestion des risques de catastrophe, l’Union africaine (UA) et la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC) ont lancé la Plateforme de l’égalité des genres et de gestion des risques de catastrophe. La nouvelle plateforme devrait contribuer au développement et à la gestion des connaissances sur les questions de genre et de gestion des risques de catastrophe sur le continent. Le lancement a eu lieu aujourd’hui dans le cadre d’une cérémonie virtuelle en présence de représentants des deux institutions.
La plateforme aidera à faire face aux effets disproportionnés des catastrophes météorologiques et autres catastrophes naturelles sur les populations vulnérables, avec des pertes accablantes en termes de vies humaines et des moyens de subsistance. L’expérience a montré que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes en situation de handicap sont touchées de manière inégale par les dangers. Qui plus est, avec le changement climatique qui augmente la fréquence, l’intensité et le caractère imprévisible des événements météorologiques extrêmes en Afrique, il devient impératif que les efforts de réduction des risques de catastrophe abordent la question du genre pour une adaptation et une résilience durables.
S’exprimant à l’occasion du lancement, S.E. l’Ambassadrice Josefa Leonel Correia SACKO, Commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture au sein de la Commission de l’Union africaine a dit s’attendre à ce que la plateforme soit utile pour le développement d’actions politiques visant à renforcer les capacités et la résilience des femmes, des enfants et d’autres groupes vulnérables. « La Plateforme sur l’égalité des genres complétera dans une large mesure les efforts de la Commission de l’Union africaine en termes de renforcement des partenariats essentiels pour une gestion efficace des risques de catastrophe dans la région et contribuera en particulier à promouvoir l’égalité d’accès au renforcement des capacités, aux mesures d’atténuation et à d’autres initiatives d’adaptation qui sont déjà accessibles grâce à la Mutuelle panafricaine de gestion des risques et à d’autres acteurs qui opèrent dans ce milieu », a-t-elle déclaré.
La nouvelle plateforme, conformément à l’Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons, aidera à promouvoir les mesures prises par le continent pour faire progresser les aspects sexospécifiques des questions de réduction des risques de catastrophe dans la région dans le contexte du Cadre de Sendai. L’UA et l’ARC reconnaissent que les questions de genre et la gestion des risques de catastrophe sont des questions transversales de développement qui doivent être réglées pour réussir à renforcer la résilience des États membres et des communautés.
Dans son allocution de lancement de la Plateforme de l’égalité des genres, le Sous-Secrétaire général des Nations Unies et Directeur général du Groupe ARC, M. Ibrahima Diong, a indiqué que comprendre comment les relations entre les genres façonnent les capacités de réponse des femmes et des hommes est essentiel pour les travaux de réduction des risques de catastrophe effectués par le Groupe. « Nous sommes très conscients des défis particuliers auxquels sont confrontés les femmes et les hommes pendant et après les catastrophes, notamment en ce qui concerne leurs rôles et de responsabilités aux fins du rétablissement », a-t-il fait remarquer. Il est important de noter, a-t-il poursuivi, que « les catastrophes ne font pas de distinction ; et nous savons que l’adoption d’une approche fondée sur l’égalité des chances en matière de réduction des risques de catastrophe est une solution gagnante pour les familles, les communautés et le gouvernement. C’est pourquoi, nous continuerons, en collaboration avec nos partenaires, de veiller à ce que les perspectives de genre soient intégrées à chaque étape de l’engagement de notre pays pour promouvoir l’adaptation et la résilience de manière durable ».
La plateforme servira également de moyen pour les parties prenantes d’accroître leur expertise en ce qui concerne les étapes pratiques de l’intégration des questions d’égalité hommes-femmes dans la gestion des risques de catastrophe, et constituera un mécanisme pour le développement et le partage des connaissances, le dialogue politique et le plaidoyer sur les approches sexotransformatrices en matière de réduction des risques de catastrophe. Cela s’ajoute à la promotion d’une « culture de l’assurance » parmi les États membres de l’ARC.