Le ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a donné des assurances quant au démarrage effectif du chantier du barrage de Sambangalou, deuxième composante du projet énergie de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), promettant un “dispositif de suivi très serré” pour atteindre les objectifs assignés à cet ouvrage.
”Il y aura rapidement un démarrage de ce chantier important, et les experts nous ont déjà donné un certain nombre de repères et de dates. On peut considérer que le démarrage est déjà effectif et cette visite est une sorte de déclencheur”, a-t-il déclaré.
Cheikh Tidiane Dièye effectuait une visite du chantier de ce barrage, ce week-end, en compagnie était en compagnie de son homologue bissau-guinéen Malam Sambou (Ressources naturelles) et guinéen Aboubacar Camara (Energie, Hydraulique et Hydrocarbures).
Le ministre gambien de l’Environnement et des Ressources naturelles, Rocky John Manjang, a également pris part à cette visite, en même temps que le haut-commissaire de l’OMVG, Demba Diallo, et la gouverneure de la région de Kédougou, Mariama Traoré.
Selon le ministre sénégalais, “tous les engagements et décisions pris en termes de redistribution pour régler les questions économiques et financières seront respectés dans leur globalité”.
”Le responsable de l’entreprise vient de nous montrer tout le matériel déjà sur place, et à très brève échéance, la remobilisation du personnel se fera. Beaucoup de jeunes de Kédougou vont sans doute reprendre leur travail”, a-t-il rassuré.
Cheikh Tidiane Dièye est revenu sur les tenants et aboutissants de de cet ouvrage hydroélectrique d’une capacité de 128 MW, qui va atteindre 108,3 mètres de hauteur et 540 mètres de longueur.
Cette infrastructure située à 25 kilomètres de Kédougou, à la frontière entre le Sénégal et la Guinée, permettra la création d’un vaste réservoir d’une capacité de 3,8 milliards de m³, s’étendant sur 188 km² entre les deux pays.
Selon le ministre sénégalais, le volet irrigation de l’ouvrage concerne un potentiel de 90 000 ha dont 50 000 ha en Gambie et 40 000 ha de terres agricoles au Sénégal, sans compter l’approvisionnement en eau potable des localités environnantes du projet.
Il a évoqué également la station de traitement de l’eau potable installée dans le cadre du projet, laquelle sera ensuite cédée aux populations locales.
Il a annoncé la mise en place d’un “dispositif de suivi très serré pour atteindre tous les objectifs autour du chantier du barrage hydroélectrique de Sambangalou”.
”Il y a une feuille de route que nous avons déjà adoptée, notamment des actions à court et long terme. Mais tout ça a été déjà agencé et on va mettre un dispositif de suivi très serré pour éviter d’éventuels problèmes”, a-t-il dit.
Cheikh Tidiane Dièye a donné toute la garantie que le gouvernement du Sénégal, en collaboration avec l’OMVG et les pays membres, va “prioriser les besoins et les préoccupations” des citoyens relativement à cet ouvrage.
(APS) –
