Les impacts négatifs de la covid-19 ont lourdement pesé sur les filiales cotées à la BRVM de BOA en 2020. Confrontées à un environnement incertain tout au long de l’année, elles ont vu leur coût du risque s’envoler.
Les principales filiales ouest-africaines de Bank of Africa (BOA), détenue par le marocain BMCE ont été plombées par leur coût du risque en 2020.
Alors que les 6 filiales cotées à la BRVM ont presque toutes vu leur produit net bancaire (PNB) progresser, ce qui témoigne d’une résilience de l’activité bancaire du groupe dans un environnement marqué par la covid-19, les résultats nets n’ont pas connu le même sort.
Le repli des bénéfices de ces filiales est essentiellement attribuable au coût du risque qui s’est globalement envolé pour atteindre 38,5 milliards FCFA. Soit une hausse de 48%. C’est ainsi qu’en Côte d’Ivoire, la hausse de 16% du PNB grâce aux revenus de placements et des produits d’intérêt clientèle, n’a pas suffi pour atténuer l’impact du coût du risque qui a quadruplé.
Au Niger, cet indicateur a triplé pour atteindre 6 milliards FCFA, occasionnant une baisse de 12,7% à 7,4 milliards FCFA du bénéfice net. Au Sénégal où le PNB est resté stable, le coût du risque a quant à lui, augmenté de plus de 50% par rapport à 2019, entraînant une baisse du résultat net de 15,9%, à 7,6 milliards FCFA.
Dans la filiale béninoise, l’accroissement du PNB dans un environnement dominé par la crise sanitaire a été rogné par un coût du risque qui a presque doublé. Le profit de la Banque s’en est sorti amoindri à 13,3 milliards FCFA, soit une baisse de 11% environ.
Dans la foulée, la Banque, considérée selon le bilan comme la plus grande filiale dans l’espace Uemoa a perdu sa place au profit de la filiale burkinabé du groupe. Les actifs de BOA Burkina se sont dopés en 2020, passant à 988 milliards FCFA, en hausse de 13,9%. Elle a toutefois accusé un repli d’un peu moins de 5% de son bénéfice, en raison d’une forte augmentation de son coût du risque, multiplié par 2,5 par rapport à 2019.
En 2020, la filiale malienne a limité la casse, en maîtrisant son coût du risque, le seul à connaître une baisse de 10,2%. Cette situation a permis à BOA Mali de renouer avec le bénéfice après avoir perdu plus de 6 milliards FCFA en 2019.
(Agence Ecofin)