Eau: la SFI veut apporter son expertise et ses instruments au service de la nouvelle stratégie du gouvernement

Sergio Pimenta, le vice-président Afrique de la société financière internationale (SFI) du groupe de la banque mondiale a indiqué jeudi 12 septembre 2024 que sa structure est disposée à apporter son expertise et ses instruments, au service de la nouvelle stratégie du gouvernement.

Il a affirmé que l’objectif de la SFI à travers cette démarche est de favoriser la participation du secteur privé, notamment dans le secteur de l’eau.

  1. Pimenta a d’ailleurs rappelé que les discussions déjà en cours entre l’office nationale de l’assainissement (ONAS) et les services-conseils de la SFI pour un potentiel mandat ayant vocation à structurer un projet de traitement des eaux usées en partenariat public privé (PPP) pourrait bénéficier de financements et de la mobilisation de capitaux privés.

“Aujourd’hui plus que jamais, le groupe de la banque mondiale est résolument engagé à accompagner le nouveau gouvernement dans son projet. Je me réjouis de poursuivre les échanges et d’explorer de nouvelles opportunités de collaboration”, a déclaré le vice-président de la SFI.

Notons que Sergio Pimenta s’exprimait à l’occasion d’une rencontre consacrée au lancement d’une plateforme de financement pour la sécurité de l’eau.

Au cours de cette rencontre, il a soutenu que le Sénégal fait figure d’exemple dans la sous-région en ce qui concerne l’accès à l’eau. Cependant, il y a selon lui, des défis majeurs, qui subsistent tant au niveau de la rareté de la ressource qu’à celui de l’assainissement.

“Face à ces défis, une économie circulaire de la sécurité hydrique apporterait des avantages significatifs en favorisant la réutilisation des eaux usées, pour recharger les aquifères et l’irrigation”, a-t-il souligné.

Et à son avis, il est également crucial de réduire le gaspillage d’eau, d’améliorer l’efficacité de son utilisation, d’attribuer l’eau de manière optimale et de développer des sources alternatives comme la désalinisation et le traitement des eaux usées.

Notons qu’Ousmane Diagana, le vice-président du groupe de la banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre a aussi pris part à cette rencontre. Et il a insisté sur le fait que l’Afrique connaîtra l’augmentation la plus rapide de la population, avec une augmentation nette prévue de 740 millions de personnes d’ici 2050.

Pour lui, cette donne peut permettre au continent de réaliser pleinement son potentiel humain.

“Cependant, nous avons l’opportunité de surmonter plusieurs défis en matière de développement.  En améliorant l’accès aux services essentiels tels que l’énergie, le transport, l’eau et l’assainissement, nous pouvons stimuler les activités économiques sur le continent”, a plaidé Ousmane Diagana.

Parallèlement, il a fait remarquer qu’avec l’augmentation de la population et le changement climatique, l’Afrique a l’opportunité de repenser ses méthodes et pratiques pour améliorer l’accès à l’eau.

“Le scenario business as usual ne convient plus à l’ampleur des enjeux du secteur. Avec une population en plein essor, la planète pourrait être confrontée d’ici 2030 à un déséquilibre de 40 % entre l’offre et la demande en eau”, a noté le vice-président du groupe de la banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre.

À l’horizon 2050, il y a selon lui, des opportunités de transformer la vie de 3,2 milliards de personnes en améliorant l’accès à l’eau dans les régions actuellement menacées par de graves pénuries.

Idrissa GUEYE

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