La banque du commerce prévoit de doubler son financement du commerce intra africain pour le porter à 40 milliards de dollars à horizon 2026.
La Banque africaine d’import-export prévoit de doubler son financement du commerce intra-africain de 20 milliards de dollars en 2021 à 40 milliards $ d’ici à 2026. Tel est l’engagement réitéré Haytham ElMaayergi, vice-président exécutif d’Afreximbank.
Le responsable du pôle Global Trade Bank s’adressait aux participants de la réunion du Caucus africain de la Banque mondiale et du FMI (Fonds monétaire international) qui s’est tenu à Abuja, du 1er au 3 août 2024.
« Nous vous demandons de réaffirmer que les privilèges et immunités spéciaux que vous avez accordés à ces institutions, y compris le statut de créancier privilégié, sont essentiels pour répondre aux besoins de développement du continent. »
Haytham ElMaayergi a souligné qu’Afreximbank avait été un champion de la facilitation du commerce intra-africain depuis sa création et qu’elle avait engagé 1 milliard $ pour soutenir le financement du Fonds d’ajustement de la ZLECAf (Zone de libre-échange continental africaine) ainsi qu’une subvention de 10 millions $ pour faciliter l’établissement et la mise en œuvre opérationnelle de ce fonds.
« La banque travaille également en partenariat avec le Secrétariat de la ZLECAf et la Commission de l’Union africaine pour assurer une mise en œuvre réussie du Système panafricain de paiement et de règlement, de l’Africa Trade Gateway et du Régime collaboratif africain de garantie de transit d’Afreximbank », a-t-il poursuivi.
Il a souligné que le Nigeria était l’un des principaux membres fondateurs de la Banque et avait continué à jouer un rôle essentiel dans sa croissance et son succès en tant que deuxième actionnaire, ajoutant qu’Afreximbank avait également joué un rôle essentiel dans le soutien de l’agenda de développement du pays.
« Depuis sa création en 1993, la banque a approuvé plus de 40 milliards de dollars US en soutien aux entités publiques et privées nigérianes », a souligné Haytham ElMaayergi, ajoutant qu’elle mettait actuellement en œuvre plusieurs de ses initiatives continentales phares dans le pays, notamment le Centre médical africain d’excellence et le Centre africain de commerce d’Afreximbank.
Il a en outre souligné la création de plusieurs autres institutions financières multilatérales continentales en vue d’aider à combler les lacunes financières majeures en Afrique et de faciliter le commerce. Et a ajouté que des privilèges et une capitalisation sont accordés à ces entreprises pour leur permettre de remplir leurs mandats. Haytham ElMaayergi a aussi fait observer que c’est pour renforcer leur efficacité que l’Alliance des institutions financières multilatérales africaines (AAMFI) a été lancée, en collaboration avec la CUA, en marge de la 37e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UA à Addis-Abeba en février 2024.
Il a souligné que l’UA avait reconnu que les institutions financières multilatérales africaines étaient essentielles pour renforcer le cadre financier continental et faire progresser l’Agenda 2063 de l’UA, appelant les participants à la réunion à réaffirmer leur engagement à l’égard de ces institutions. Il a d’ailleurs exhorté la Banque mondiale et le FMI à collaborer avec l’AAMFI pour relever les défis du continent.
« Plus particulièrement, nous vous demandons de réaffirmer que les privilèges et immunités spéciaux que vous avez accordés à ces institutions, y compris le statut de créancier privilégié, sont essentiels pour répondre aux besoins de développement du continent, et d’appeler toutes les parties prenantes à respecter les obligations conventionnelles que vous avez contractées à l’égard de ces institutions. »
Le Magazine de l’Afrique