« La Journée de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal est l’occasion de diagnostiquer la dynamique de la balance des paiements dont la bonne tenue est un signe de compétitivité extérieure et un gage de contribution à la crédibilité de notre monnaie commune » a déclaré Mouhamadou Al Aminou, le Directeur national de la BCEAO, jeudi 28 janvier 2021, lors de la cérémonie d’ouverture de la 13éme édition de la Journée de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal.
Le Directeur nationale de la BCEAO pour le Sénégal a ensuite indiqué que « en 2019, le solde global de la balance des paiements du Sénégal s’est établi à 146,5 milliards contre 527,2 milliards en 2018 et 125,6 milliards en 2017 ». Pour 2020 dont les chiffres définitifs ne sont pas encore disponibles Mouhamadou Al Aminou Lo a précisé qu’il est attendu en déficit de 95,6 milliards.
Poursuivant son allocution, le Directeur national de la BCEAO a informé que « L’analyse du profil de la balance des paiements en 2019, des estimations pour 2020 et de leur dynamique au cours des cinq dernières années fait ressortir, en particulier, des constats qu’il a listé.
Il s’agit selon lui : d’une persistance du déficit structurel du compte des transactions courantes, en lien avec un déficit commercial soutenu ; d’une concentration des importations, en 2019, autour d’un nombre limité de biens avec dans l’ordre décroissant, les produits pétroliers, les produits alimentaires, les machines, les engins de transport et les produits pharmaceutiques ; d’une concentration également des exportations autour de quelques produits, à savoir l’or non monétaire, les produits de la pêche, le pétrole, les acides phosphoriques et les arachides ; de la forte dynamique des transferts des migrants, qui ont augmenté de 44% en cinq ans ; d’un solde positif du compte de capital, en rapport avec un flux régulier de subventions de projets publics ; des flux entrants notables au titre du Compte financier, principalement des Investissements Directs Etrangers, des Investissements de portefeuille (notamment les produits des émissions d’euro bonds) et des autres investissements ; d’une orientation géographique des exportations avec une prédominance de l’Afrique, suivie de l’Asie et de l’Europe ; pour les importations, les parts de marchés les plus importantes sont détenues par l’Europe, suivie de l’Asie et de l’Afrique. Pour Mouhamadou Al Aminou Lo, ces constats mettent en exergue les défis à relever pour le Sénégal en vue de rééquilibrer ses échanges extérieurs, qui ont été notablement pris en compte dans le Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP 2A) du Plan Sénégal Emergent (PSE) a-t-il dit.