La délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) a accompagné quelque 266 mille initiatives entrepreneuriales dont les promoteurs avaient des difficultés pour accéder au système de financement classique, pour un total de 125 milliards FCFA entre 2018 et 2023, a-t-on appris, jeudi, de sa déléguée générale Mame Aby Sèye.
« La Der/FJ a accompagné 266 mille initiatives entrepreneuriales à hauteur de 125 milliards FCFA », a-t-elle déclaré lors d’une rencontre avec des journalistes consacrée à la présentation du rapport des six ans de mise en œuvre de la DER/FJ (2018-2023).
Se félicitant d’un taux de remboursement de 40%, qui devrait être porté à plus 50% en 2024, Mame Aby Sèye a indiqué qu’au-delà du volet financement, la DER/FJ vise essentiellement « la formation et la formalisation » des entrepreneurs.
En termes de perspectives, elle a évoqué la nécessité de passer à l’échelle avec la création d’unités semi-industrielles pour la transformation des produits. Ce qui devrait permettre aux entrepreneurs « d’accéder de manière beaucoup plus efficace au marché local mais aussi à l’international », a estimé la déléguée générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes.
Saluant la pertinence de cet outil, qui n’est pas une banque, mais une structure d’appui aux couches vulnérables, elle a rappelé que le plus grand défi de la DER/FJ consistera à davantage maitriser « la forte demande » qu’elle continue de recevoir, à travers notamment des appels à projets.
« La DER/FJ suscite beaucoup d’espoir à travers le Sénégal. La demande estimée à plus de 500 milliards de FCFA sera ciblée [en vue d’apporter] des réponses spécifiques, allant dans le sens d’accompagner des champions individuels ou collectifs », a-t-elle martelé.
Prenant part à la rencontre, le directeur général du Bureau opérationnel de suivi (BOS) du Plan Sénégal émergent (PSE), El Ousseyni Kane s’est réjoui du travail de la DER/FJ qui œuvre selon lui à une « inclusion sociale et territoriale ».
Il a toutefois invité la DER/FJ à accorder plus d’importance à la « formalisation de l’entrepreneuriat » mais également à aller vers des « collaborations » avec des structures comme le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique ( 3FPT).
APS