Abdoulaye Daouda Diallo, Mnistre des Finances et du budget (Sénégal)
En dépit du volume important de la dette du Sénégal, il semble qu’il n’y a pas encore lieu de s’inquiéter. Même si, au regard des chiffres, on peut se poser des questions.
En effet, la dette publique du Sénégal a connu en une année une progression de 11.5%, passant 8231,8 milliards à 9176,3 milliards, selon la Direction de la prévision et des enquêtes économiques (DPEE).
Le Fonds monétaire international (Fmi) considère toutefois que le risque de surendettement pour le Sénégal reste modéré, mais avec une marge d’absorption des chocs restreinte à court terme .
Le déficit budgétaire a en effet de nouveau franchit la barre des 5%, ceci à la suite d’une période au cours de laquelle, on a constaté une certaine maitrise de cette grandeur.
L’institution financière rassure toutefois sur la volonté des autorités sénégalaises à revenir au plafond de déficit fixé par l’UEMOA à 3 % du PIB d’ici à 2023, ce qui aiderait selon le FMI à maîtriser les vulnérabilités liées à la dette. En effet, le déficit a augmenté en 2020 en raison de la crise sanitaire et de ses effets néfastes. Ce qui a donc poussé le gouvernement du Sénégal à solliciter en urgence ses partenaires et les marchés financiers car étant dans l’incapacité de faire face à ses besoins courants avec les ressources nationales disponibles.