Fatou Diané Gueye veut booster l’entreprenariat féminin en privilégiant l’approche par la chaine de valeur

Fatou Diané Gueye, la ministre de la femme, de la famille et de la protection des enfants a indiqué que l’approche par la chaine de valeur doit être privilégiée, pour organiser et booster l’entrepreneuriat féminin au Sénégal.

Elle affirme que c’est une approche, qui en terme d’avantages, notamment sur le plan agricole, comprend les liaisons séquentielles à travers lesquelles les matières premières et les ressources sont converties en « produits destinés au marché ».

La ministre de la femme, de la famille et de la protection des enfants intervenait à l’occasion du lancement des 96 heures de l’entreprenariat féminin, qui avaient comme thème : « la structuration des chaines de valeur et le renforcement des capacités productives ».

Elle soutient que le thème au menu de la présente édition des 96 heures de l’entrepreneuriat féminin, peut offrir l’opportunité de réinventer une modalité d’organisation pour les femmes entrepreneures en vue d’optimiser leurs investissements et d’accroitre significativement leur productivité et leur compétitivité.

Il faut rappeler que la chaîne de valeur, notamment agricole, identifie l’ensemble des acteurs (privés et publics, y compris les prestataires de services) et des activités qui font passer un produit agricole de base de la production dans les champs jusqu’au consommateur final, chaque étape ajoutant de la valeur au produit.

Le processus peut inclure la production, la transformation, l’emballage, le stockage, le transport et la distribution. Chaque maillon de la chaîne a au moins une liaison en amont et en aval.

« Le thème nous interpelle et surtout sur l’urgence d’accélérer nos actions, pour un positionnement intégral des femmes dans le système de production de biens et de services de notre pays. Sous ce rapport, les réformes induites par le Plan Sénégal Emergent, notre unique référentiel des politiques publiques, sont très prometteuses », a relevé Fatou Diané Gueye.

A son avis, le Sénégal dispose aujourd’hui, de ce point de vue d’un cadre favorable au suivi des engagements et à l’élargissement du cercle de championnes, afin de promouvoir un entreprenariat féminin viable et porteur de croissance.

La ministre de la femme, de la famille et de la protection des enfants a par ailleurs insisté sur le fait que les 96 heures de l’entrepreneuriat féminin doivent marquer le démarrage d’un processus itératif, participatif autour de filières et domaines d’activité généralement investis par les femmes entrepreneures en milieu urbain et en milieu rural.

« Pour cette édition, nous avons choisi de structurer les quatre domaines d’activités que sont l’aviculture, l’horticulture, la transformation des produits agricoles et la saponification. Ainsi huit cent (800) femmes entrepreneures évoluant dans ces créneaux seront réunies ici, pendant 4 jours, pour examiner et adopter de nouvelles modalités d’intervention susceptibles d’optimiser les avantages de l’approche par la chaîne de valeur », a-t-elle annoncé.

A propos des entreprises agricoles, elle a rappelé qu’elles constituent un autre acteur important de la Chaine de Valeur, susceptible de stimuler le développement rural, d’assurer l’enlèvement des produits de base auprès des producteurs, et de fournir en même temps des possibilités d’emploi.

« Les entreprises agricoles peuvent jouer d’autres rôles, par exemple en servant de canal d’accès aux marchés pour les producteurs, ou en leur fournissant des intrants agricoles et/ou des financements, pour leur assurer un approvisionnement en intrants et un transfert de méthodes ou de technologies de production », a-t-elle fait remarquer.

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