La CBAO Attijariwafa Bank en zone de turbulence ?

Mounir Oudghiri, Administrateur Directeur général de la CBAO Attijariwafa Bank

Les grèves répétées depuis quelques semaines du personnel commencent à perturber le fonctionnement normal de la banque. En cette fin de mois par exemple, beaucoup de clients de la CBAO éprouvent des difficultés pour percevoir leur salaire, à cause du mouvement de grève, d’une durée de 48 heures décrété par les délégués.

Cet agent d’une structure sous tutelle du ministère du commerce raconte qu’il n’a pas pu se rendre à son travail lundi faute d’avoir pu accéder à son salaire dont le virement raconte-t-il a été effectué depuis  le jeudi 27 octobre 2023. Il explique qu’il n’a pas jusqu’à présent reçu le message l’informant de la disponibilité de son salaire. Il ajoute que le service en ligne avec les links qu’il y a avec certaines plateformes de transfert d’argent ne fonctionne guère. Cet autre client d’une banque concurrente n’a pas pu payer avec sa carte Gab, dans une grande surface car le terminal de paiement de la CBAO que possède cette maison ne fonctionne pas. D’autres clients de la banque, filiale de la grande banque marocaine Attijariwafa Bank n’ont pas pu effectuer leurs opérations hier lundi selon le reportage effectué par une radio de la place sur le terrain. Même si certains clients témoignent  qu’ils n’ont pas eu de difficultés majeures pour effectuer leurs opérations, parce qu’il y a un service minimum.

Pourtant dans un article posté, le 16 octobre dernier, sur le site internet de la banque, elle informait que « suite à un mouvement social d’une partie du personnel, CBAO rassure son aimable clientèle de toute sa mobilisation afin d’assurer la continuité du service au niveau de ses agences qui restent ouvertes pour vous servir. La Direction présente ses excuses pour les désagréments causés et assure mettre tout en œuvre pour un retour à la normale sur l’ensemble du réseau d’agences ».

Avec cette situation que vit en ce moment les clients de la banque, à cause de cette grève, l’ex numéro un dans le classement des  banques au Sénégal (elle a été détrônée par la Société générale)  traverse une zone de turbulence qu’elle semble avoir du mal à dépasser. Elle  a en tout cas  intérêt à bien gérer cette situation « désagréable », surtout avec cette concurrence accrue qui caractérise la place de Dakar en ce moment.

Pour rappel, les travailleurs de la CBAO réclament des augmentations de salaires à la direction générale.

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